Salut à toi lecteur invétéré ! On espère que tu as passé un très joyeux noël et que cette semaine était remplie de beaux moments en familles autour de bons repas. Avant de clôturer l’année 2024, on te propose cette semaine un recap non pas de la semaine, mais de toute l’année !
Côté ciné :
Ainsi va la vie, durant cette année 2024 le cinéma a été endeuillé par la mort de quelques grands noms pour le cinéma français, on pense notamment à Alain Delon et Michel Blanc. Mais c’est aussi à l’international que les fans d’Harry Potter ont été touché par la mort de la grande Maggie Smith (Minerva McGonagall dans les films). Pourtant, ce qui nous semble absolument nécessaire de retenir de l’actualité du grand écran cette année, ça a été la prise de parole de Judith Godrèche. On vous en parlait la semaine du 11 février :
- Mardi 6 février 2024, l’actrice française Judith Godrèche a déposé plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans ». Le mercredi 7 février elle s’est exprimée au micro de France Inter et témoigne sur sa relation avec Benoît Jacquot. Une prise de parole où elle mentionne l’emprise qu’il a eu sur elle – « Je suivais les règles de mon gourou » – et les abus et violences physiques qu’elle a subis : « je me suis retrouvée avec lui, dans son lit, et j’ai été son enfant femme ». Judith Godrèche accuse également le réalisateur Jacques Doillon de l’avoir abusée à deux reprises, notamment lors d’un tournage où « il décide qu’il y a une scène d’amour, une scène de sexe entre lui et moi ». Cette prise de parole a particulièrement bouleversé Adèle Haenel et comme un écho à cette affaire, l’AFP a annoncé ensuite que le parquet de Paris a requis un procès à l’encontre du réalisateur Christophe Ruggia pour agressions sexuelles aggravées sur l’actrice quand elle avait 12 ans.
Et on a continué de vous tenir au courant de cette actu la semaine du 25 février après la bouleversante prise de parole de l’actrice sur la scène des Césars :
- Terminons la semaine avec les César, cérémonie qui marque chaque année le milieu du cinéma. Pour cette 49e édition, le film Anatomie d’une chute de la réalisatrice Justine Triet remporte 6 récompenses : meilleure réalisation, meilleur film, meilleur scénario original, meilleure actrice principale pour Sandra Hüller, meilleur second rôle pour Swann Arlaud et meilleur montage pour Laurent Sénéchal. A ses côtés, Le Règne animal de Thomas Cailley décroche la seconde place avec 5 César (meilleur costume, meilleur son, le trophée pour les effets visuels, la photo et la musique signée Andréa Laszlo de Simone). Autre évènement majeur de la soirée, le discours de plus de 6 minutes de l’actrice Judith Godrèche. C’est entièrement vêtue de noir qu’elle est montée sur scène afin de réveiller la conscience collective au sujet des nombreuses agressions sexuelles sur mineur.e.s qui ont sévi et sévissent dans le milieu du cinéma. Une prise de parole poignante qui met fin à ses 30 ans de silence.
Côté série :
Du côté du petit écran, on tient tout de même à saluer la qualité des séries de l’année. Et pour mieux nous remémorer les infos marquantes de l’année, on revient sur le succès fou de la série Shogun, 18 fois sacrée aux Emmy Awards la semaine du 22 septembre :
- Cette 76e cérémonie a consacré Shogun (qu’on vous conseille férocement) avec plus de 18 récompenses, un palmarès inédit pour un show qui est américano-japonais et qui remporte entre autres les prix de meilleure série dramatique ou de meilleur acteur pour une série dramatique (Hiroyuki Sanada). The Bear (qu’on vous conseille délicieusement), Mon Petit Renne ou Hacks ont également été victorieux dans leurs catégories respectives. Arigato.
Dans une société marquée par le mouvement #MeToo, la perception des victimes d’abus sexuels ne cesse d’évoluer. En octobre on vous parlait de la série Monstres et de la possibilité de remise en liberté conditionnelle des frères Menendez :
- En 1989, Les deux frères, Erik et Lyle Menendez ont avoués avoir tué leur parents après une longue série d’abus sexuels de la part de leur père. Un crime récemment remis sur le devant de la scène médiatique par Ryan Murphy dans la série Monstres avec cette deuxième saison anthologique sur les frères Menendez après celle sur Dahmer. A une époque où le mouvement #MeToo change la perception des victimes d’agressions sexuelles, la justice américaine a ouvert la voie, le jeudi 24 octobre, à une possibilité de libération conditionnelle pour les deux frères. La série Netflix a en effet ravivé l’intérêt du public pour l’affaire et entraîné une mobilisation en ligne en faveur des deux frères aujourd’hui emprisonnés depuis 35 ans.
On sait aujourd’hui qu’une audience a été fixée pour fin janvier 2025 après une première comparution des deux frères fin novembre.
Côté musique :
Il paraissait impossible de faire un recap des infos de l’année sans parler du phénomène planétaire qu’est Taylor Swift, on défie quiconque de nous dire qu’il n’a pas entendu parler de la chanteuse cette année :
- Le 9 mai dernier, Taylor Swift a démarré sa tournée française de l’ « Eras Tour » avec un concert réunissant 42 000 spectateurs à l’Arena Paris La Défense. Un chiffre conséquent mais insignifiant au vu des 250 000 places vendues pour les six dates de la chanteuse en France, à Paris (du 9 au 12 mai) et à Lyon (le 2 et 3 juin). Au total, l’Eras Tour aura rapporté plus de 2 milliards de dollars de recette, faisant de cette tournée la plus lucrative de tous les temps.
Et si les consciences s’éveillent dans le milieu du cinéma et de la série, il est bon de souligner que le mouvement #MeToo ne s’arrête pas là. On vous a ainsi évoqué plusieurs fois l’affaire P. Diddy :
- le rappeur Sean Combs, alias P. Diddy, est visé par 120 nouvelles accusations pour violences sexuelles et viols. L’avocat Tony Buzbee a annoncé le 1er octobre dernier lors d’une conférence de presse qu’il représentait ces 120 personnes et que plusieurs poursuites seraient engagées dans différents États américains. Le parquet de New-York accuse notamment P. Diddy de trafic sexuel et de transport de prostituées entre États.
Une nouvelle plainte a été déposée à son encontre le 24 décembre. Le rappeur sera jugé en mai 2025 pour de nombreux chefs d’accusations, pour lesquels il a systématiquement plaidé non coupable.
Côté Jeux vidéo :
Cette année, le secteur du jeux vidéo a été fortement touché par une crise massive de licenciements, on vous en a parlé à plusieurs reprise, et notamment plus en détail dans notre recap de la semaine du 3 mars :
- C’est la crise côté jeux vidéo avec les licenciements qui se multiplient au sein des studios. Après Microsoft et les 1900 personnes licenciées, ainsi que plusieurs autres studios, Sony Interactive Entertainment a annoncé une diminution de 8% de ses effectifs, soit près de 900 personnes renvoyées, et la fermeture du London Studio. Certes Sony a vu ses ventes de la PS5 régressées, mais ces chiffres ne peuvent justifier à eux seuls ces nombreux renvois. C’est dans une annonce officielle publiée sur leur site que le Président & CEO Jim Ryan déclare : « Nous avons pris la décision extrêmement difficile d’annoncer notre intention de commencer à réduire nos effectifs globaux à l’échelle mondiale d’environ 8 %, soit environ 900 personnes, sous réserve de la législation locale et des processus de consultation. Les employés du monde entier, y compris dans nos studios, sont touchés. Ce sont des personnes incroyablement talentueuses qui ont contribué à notre succès et nous sommes très reconnaissants de leur contribution.« . Ces licenciements concernent donc l’ensemble des effectifs de SIE dans le monde, mais surtout le London Studio, fermé définitivement.
En milieu du mois de décembre, a eu lieu la cérémonie des Game Awards. Pour ceux qui ont raté cette infos, voici les lauréats :
- Dans la nuit du 12 au 13 décembre s’est tenu à Los Angeles la cérémonie des Game Awards, rendez-vous iconique qui récompense les meilleurs jeux vidéo. L’heureux gagnant de cette 10e édition est Astro Bot, qui remporte à lui seul quatre prix dont le très convoité jeu de l’année (GOTY). Outre cette victoire, de nombreux titres ont été annoncés : Elden Ring – Nightreigndu studio FromSoftware ; Virtua Fighter de la franchise de jeu de combat de Sony ; le nouveau jeu au titre encore inconnu de Fumito Ueda (Ico, The Last Guardian) ; Split Fiction du studio suédois Hazelight (It Takes Two) et la suite d’Okami, réalisée par Hideki Kamiya. Quand à Bordelands 4, les Game Awards lui ont offert une toute nouvelle bande annonce ! La cérémonie s’est terminée sur la présentation de Intergalactic : The Heretic Prophet, la nouvelle création de Naughty Dog – à qui l’on doit déjà les célèbres The Last of Us et Uncharted.
Côté littérature :
C’est toute une génération qui a été touchée la semaine du 10 mars par la mort d’une légende, celle d’Akira Toriyama :
- Akira Toriyama, créateur de la célèbre saga Dragon Ball, est mort à l’âge de 68 ans d’un hématome sous-dural, a annoncé sa maison d’édition et son studio le vendredi 8 mars. Une nouvelle qui heurte profondément l’univers du manga et l’ensemble de ses fans. Il faut dire que Dragon Ball a traversé des générations entières et s’est vendu à plus de 260 millions d’exemplaires dans le monde (selon le site spécialisé Mangazenkan) et a été aussi bien adapté au cinéma, à la télévision, qu’en jeu vidéo. En 2013, Akira Toriyama avait notamment déclaré au quotidien Asahi : « Lorsque j’ai dessiné la série (Dragon Ball), tout ce que je voulais, c’était plaire aux garçons du Japon », un désir devenu réalité. Dans un communiqué publié sur X, Bird Studio rend hommage à cet illustre mangaka : « Nous sommes sincèrement attristés de vous informer que le créateur de manga Akira Toriyama est mort le 1er mars d’un hématome sous-dural aigu ».
La rentrée littéraire de septembre est toujours marquée par la mise en avant de nouveaux auteurs et aussi et surtout de la saison des prix littéraires, la semaine du 10 novembre, on vous a notamment parlé du lauréat du prix Goncourt :
- Kamel Daoud a reçu le célèbre prix Goncourt le lundi 4 novembre pour son troisième roman Houris (Gallimard). L’écrivain franco-algérien y raconte la vie d’Aube, jeune femme algérienne marquée par la guerre civile de années 90′ qui raconte son parcours à l’enfant qu’elle porte dans son ventre. Kamel Daoud succède ainsi à Jean-Baptiste Andrea, récompensé l’an dernier pour Veiller sur elle (L’Iconoclaste).
Côté spectacle :
Si l’actu spectacle de cette année a été bien évidemment marquée par les JO, on voulait tout de même revenir sur une information qu’on vous a partagée en février. Cette même semaine on vous parlait également de la censure du spectacle Il n’y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche intérieurement :
- Le milieu du spectacle vivant n’échappe pas à la règle. Le comédien et metteur en scène Philippe Caubère a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour agressions sexuelles, viols et corruption de mineur de plus de 15 ans a annoncé le parquet de Créteil. Visé par une enquête préliminaire suite à une première plainte d’une jeune comédienne, il est finalement mis en examen pour des faits présumés sur trois mineures s’étant déroulés entre 2010 et 2021. Phillippe Caubère avait par ailleurs déjà mentionné dans un communiqué transmis à l’AFP en janvier dernier avoir eu une relation intime de quatre mois – selon lui consentie – avec une jeune fille âgée de 16 ans. Il avait déjà fait l’objet en 2018 d’une plainte pour viol, classée sans suite.
Enfin, il fallait clôturer le récap sur une info relative à la cérémonie d’ouverture des JO. Une cérémonie qui, aussi grandiose soit-elle, a fait couler beaucoup d’encre :
- Mardi 22 octobre sept personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête pour cyberharcèlement après une plainte déposée le 31 juillet par Thomas Jolly, directeur artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Les sept interpellés, une femme de 57 ans et six hommes âgés de 22 à 79 ans seront convoqués le 5 mars prochain devant le tribunal correctionnel de Paris. Les suspects devront répondre de menaces de mort, injures aggravés sur l’orientation sexuelle et religieuse à l’encontre de Thomas Jolly. Ils encourent 7 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Thomas Jolly n’a malheureusement pas été la seule personne à porter plainte suite à la cérémonie d’ouverture. Barbara Butch, Nicky Doll… Après une cérémonie historique, une vague de haine sans précédente a déferlée contre ces artistes.