Halloween s’approche à grands pas, et au milieu d’une offre pléthorique, entre plateformes et cinéma, on vous propose notre sélection !
Halloween est la fête préférée de nombre de cinéphiles. Parce que le septième art a su proposer bien plus de chefs d’œuvres horrifiques que de téléfilms de noël véritablement surprenants, chaque nouveau mois d’octobre est l’occasion pour beaucoup de distributeurs d’envoyer sur le devant de la scène nombre de productions de genre plus où moins dispensables. Outre les recettes éculées de Paranormal Activity où d’autres American Horror Story, les salles et les plateformes sont cette année une fois de plus au rendez-vous. Et rassurez-vous, cette année est ce qu’on pourrait appeler un bon cru.
Au cinéma
SMILE, de Parker Finn. C’est le succès surprise du moment, et une vraie belle découverte que l’on n’attendait pas forcément. Parce qu’en s’emparant du traumatisme comme fil rouge, et derrière une métaphore faussement lourdingue, Parker Finn signe un trip horrifique jusqu’au boutiste et véritablement prenant. Jouant et rejouant avec malice des codes inhérents au genre, SMILE est une parenthèse paranoïaque et réussie, où les fantômes du passé étouffent et détruisent, bien loin de la résilience récemment entrée dans notre cher dictionnaire.

Halloween Ends, de David Gordon Green. Depuis deux années, l’immortel Michael Myers est au rendez-vous, et c’est ici pour son final. On pourra ainsi reprocher beaucoup de choses à cette dernière trilogie qui oscillait entre fan-service inutile et nouvelles propositions tuées dans l’œuf, mais qui à au moins eu le mérite de toujours rester fidèle. Pour son final, David Gordon Green réussit enfin à s’emparer de son sujet, et avec les mêmes défauts et qualités, nous mener vers un ultime affrontement toujours aussi prenant. Notre critique complète est juste là.
Sur Netflix
Le Cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro. Dès le 25 octobre, le prodige mexicain proposera son anthologie de huit contes horrifiques sur la plateforme au N rouge, quelques mois avant son très attendu Pinocchio. Tel Alfred Hitchcock, le réalisateur nous embarquera dans son univers d’amoureux de genre entouré de metteurs en scène prestigieux tels que David Prior (The Empty Man), Catherine Hardwicke (Twilight, le premier et surtout Les Seigneurs de Dogtown), Panos Cosmatos (Mandy) et Jennifer Kent (Mister Babadook).

The Midnight Club de Leah Fong et Mike Flanagan. The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor avaient prouvé l’épatant talent de Mike Flanagan. De retour avec The Midnight Club, qui suit une attachante galerie de malades incurables, le metteur en scène déploie ici tout son amour pour le genre telle une anthologie aussi inspirée qu’inaboutie. On reste ainsi autant scotchés que parfois sur le côté, d’une proposition heureusement passionnante.
Sur Disney+
Barbare de Zach Cregger. Après SMILE, c’est l’autre succès surprise, certes plus discret, au box-office américain, et notre (gros) coup de cœur de la sélection. On ne peut ainsi vous dire que très peu de choses du synopsis tant Barbare se révèle être d’une perpétuelle surprise, magistralement mis en scène et au service d’un scénario très maîtrisé et à la terrifiante actualité.

Werewolf By Night de Michael Giacchino. Le compositeur acclamé passe à la mise en scène avec ce sympathique objet aussi fétichiste qu’attachant suivant des chasseurs de monstres se livrant à un jeu mortel. S’il ne révolutionne pas le genre, le néo-cinéaste livre ici un exercice en forme de déclaration d’amour efficace où règnent un Gael Garcia Bernal attachant et une Laura Donnelly très charismatique.
Sur Amazon Prime Video
Ring de Hideo Nakata. À défaut de proposer de nouvelles créations horrifiques véritablement satisfaisantes (même si on pense facilement à la série de Melha Bedia où à Connectés), Prime Video décide de remettre en avant quelques classiques, récents où indémodables. Ring en est un de ces derniers, chef d’œuvre de la J-horror sur une légende urbaine qui se transmet comme un souvenir que l’on préférerait taire. Ambiance macabre et souffreteuse, enquête haletante, un indémodable d’Halloween qui fête ses 24 années à (re)découvrir d’urgence.

A Cure for Life de Gore Verbinski. On ne parle que rarement du génie de Gore Verbinski qu’au détour de ses aventures avec Johnny Depp, de la trilogie Pirate des Caraïbes à Rango. Pourtant, bien au-delà de son fade remake de The Ring, le metteur en scène déployait son sens magistral de la mise en scène dans l’énorme flop que fut l’injustement boudé A Cure for Life. Perdu entre Shutter Island et les films les plus détraqués de la Hammer, ce thriller parano, certes victime d’un scénario maladroit, s’avère aussi outrancier que réellement jouissif.