Yves Saint Laurent aura connu une belle année 2014. Après YSL en début d’année, le couturier ressuscite une nouvelle fois devant la caméra de Bertrand Bonello. Une résurrection lui valant pour l’occasion de concourir à l’Oscar du Meilleur Film Étranger. Mérité ?
D’emblée, ce Saint Laurent se démarque de son prédécesseur. Si YSL se voulait académique, celui-ci en devient onirique. Si YSL se focalisait sur la relation Yves / Bergé, celui-ci se recentre sur l’homme. Si Pierre Niney possédait la gestuelle, Gaspard Ulliel surenchérit avec le physique. Le public craignait une imitation, il se retrouve devant une œuvre unique. Et quel œuvre !
Derrière la caméra, Bonello réalise des prouesses. Sa mise en scène transcende le personnage, ses vices, ses créations, sa fragilité exacerbée. Implicite et explicite dansent un ballet enivrant, célébrant Saint Laurent jusqu’à la lie. Et tant pis si le réalisateur doit commettre quelques erreurs, dont un rythme parfois ronflant et des longueurs épisodiques.
Saint Laurent est sorti le 24 septembre 2014 au cinéma.