À la tête de cet Eastern Boys, on retrouve le réalisateur Robin Campillo, le papa du film ayant inspiré la série à succès Les Revenants.
Si le thème principal de cette dernière livraison n’est pas à proprement parler digne d’un film de genre, le fantastique n’est jamais bien loin. Les deux premières séquences, absolument magistrales tant en terme de mise en espace que de traitement sonore, sont bien là pour le prouver. Et posent un questionnement essentiel : quelle est la place de l’homme dans un univers précis ? Ces moments valent, à eux-seuls, le coup d’oeil.
Heureusement, le film ne se résume pas qu’à ces instants. Ancien monteur de Laurent Cantet, Robin Campillo sait injecter une dose sociale prégnante et empathique. Mieux encore, alors que la thématique aurait pu donner droit à une bonne dose de morale, voilà que le projet se transforme en objet sentimental. Eastern Boys se pare alors d’une richesse insoupçonnée pour le plus grand bonheur d’un spectateur comblé et d’un cinéma français bien trop souvent cadenassé.
Eastern Boys est sorti le 2 avril 2014
Article écrit par Thibaut Fleuret