Warner Bros Animation et DC Comics proposent Wonder Woman Bloodlines, une adaptation réussie même si l’Amazone s’offre une aventure classique.
Pour aider l’humanité, Diana Prince quitte l’île de Themyscira et se heurte à des conflits personnels et internationaux. Après un Hush raté, Wonder Woman Bloodlines opère un virage narratif inattendu, et quelque peu dispensable, en nous resservir une origin-story bien connue, surtout depuis le succès du film éponyme de Patty Jenkins, sinon pour nous présenter un peu plus l’univers de l’Amazone, notamment ses ennemies.
Wonder Woman Bloodlines est le 14e film de l’arc New 52 mais résonne comme une anomalie puisque il revient sur les origines de la guerrière pour nous replacer exactement les mêmes évènements que dans le film, de la rencontre avec Steve Trevor au gain de son statut de « Wonder Woman » et championne des Amazones. Un retour aux sources peu inspiré qui plonge le métrage de Sam Liu (toujours lui) dans une sorte de paradoxe narratif à la fois très dense mais terriblement creux. De sa formation à son acceptation en passant par l’affrontement de ses propres démons face à sa nouvelle et véritable famille.
Wonder Woman vs the world
L’occasion de découvrir de nouvelles figures entourant Diana Prince puisqu’elle affronte dans cet animé de nombreuses ennemies, Silver Swan, Cheetah, Giganta, Dr Poison, Dr Cyber, Vernica Cale ou même Medusa. Un panel féministe pour mettre l’héroïne au centre d’une action mythologique largement modernisée pour un climax épique tant visuellement que narrativement. Pourtant Wonder Woman Bloodlines peine à convaincre avec son animation saccadée et un traitement qui la sépare des autres animés de l’arc du New 52, malgré un soin apporté aux visages.
De même, la pauvre et artificielle romance avec Steve Trevor apparaît ici comme un stéréotype qui pouvait facilement être disossié d’une intrigue qui fait du surplace en s’enfonçant dans une absence de rebondissements ou une suite d’évènements hautement prévisibles. Dommage pour l’héroïne de tomber si bas alors qu’elle avait dans ses manches les cartes pour nous offrir un récit complexe et représentatif du tournant féministe que l’on attendait depuis un moment chez l’éditeur de Batman et Cie.
Wonder Woman Bloodlines est pourtant un métrage gentillet et qui se regarde bien, on peut remercier la réalisation proprette de Sam Liu et le doublage parfait de Rosario Dawson, mais qui aurait mérité un peu plus de personnalité.