Après un pilote fort original, Swamp Thing se sera bien défendu au cours d’une saison sympathique mais finalement peu transcendante.
Une chercheuse du CDC tente de soigner un virus venu des marais alors qu’un scientifique fusionne avec le Green pour protéger l’environnement d’une humanité cupide. DC Universe propose sa première série super-héroïque teinté d’horreur et le moins que l’on puisse dire c’est que le mélange est parfaitement adapté à Swamp Thing, malheureusement tuée dans l’œuf après seulement 10 épisodes réussis.
La faute à une production frileuse, des frais de tournage en décors naturels ou une ramification à une série de genre horrifique, toutes les excuses sont bonnes à entendre pour expliquer l’annulation de Swamp Thing. Pourtant la série DC Comics, adaptée des romans graphiques de Len Wein et Bernie Wrightson, avait osé s’aventurer là où aucune autre ne s’était enfoncée, quitte à se frotter à une nanardise indispensable de ce genre de productions.
Géant vert
Comme Eva Joly ou Noël Mammère, Swamp Thing milite pour une planète verte ou l’autonomie de l’individu. A l’heure des questions fondamentales sur le réchauffement climatique et la pollution en général, la série de DC Universe tente d’apporter son brin d’herbe au débat en plaçant ses réflexions progressistes au cœur d’une intrigue convenue mais qui parvient cependant à faire cohabiter nombres de récits et rebondissements narratifs. En plus d’une histoire de pollution et d’expérimentation génétique, une romance surnaturelle permet à Crystal Reed de donner le meilleur d’elle même au milieu d’un show super-héroïque qui nous change des sempiternels collants de lycra.
Sauf que les revendications écolos et amourettes dans le marais ne parviennent pas à sauver l’évident schéma scénaristique de Swamp Thing. C’est riche mais convenu. A ce titre, les histoires de corruptions ou les méchants semblent tous plus caricaturés les uns que les autres. Tout comme les jump scare et formes horrifiques ont tendance à se déliter au profit d’une série trop proprette. Fini les élans crades et flippants et bonjour les métaphores verdoyantes ou les flics hystériques. Dommage, le paysage et les mouvements de caméras lancinants méritaient un peu plus de dynamisme visuel, histoire de nous terroriser gentiment.
Généreuse sur bien des points, Swamp Thing peine cependant à nous maintenir en haleine pendant 10 épisodes qui ne bénéficient pas tous de la même efficacité. En attendant, on espère qu’une âme charitable lui offrira une nouvelle bouture prochainement.