Après le remarquable Winter’s Bones, la réalisatrice américaine Debra Granik n’abandonne pas le décor de la forêt en adaptant le livre de Peter Rock, My Abandonment. Dans Leave no Trace, elle y emmène un père (Ben Foster) et sa fille (Thomasin McKenzie) vivre dans de petits campements loin de tout… Mais pas assez loin…
Histoire touchante et magnifiquement racontée. On retrouve un format de scénario assez classique dans son déroulement pour un film indépendant américain, néanmoins celui-ci est transcendé par les différents protagonistes de cette histoire. En effet, on est vite pris d’empathie pour ces personnages remarquables, en partie grâce au talent des acteurs, mais également par la force de la réalisation tout en finesse et pleine d’humanité.
Notre critique de Galveston avec Ben Foster
L’homme contre la société. Leave no Trace retranscrit parfaitement la difficulté d’être à l’écart du monde dans un environnement où même les forêts ne sont plus des territoires vierges de présence humaine. Debra Granik met en avant la question du choix de mode de vie face à l’écrasante codification de la société. Un débat fort pertinent qui laisse songeur et qui permet de relativiser sur notre propre façon d’aborder la vie.