Après avoir œuvré sur le film de Joe Wright, David Farr adapte Hanna pour Amazon, dont le pilote est efficace, rythmé tout en étant suffisamment mystérieux pour nous surprendre.
Hanna, Une jeune fille entraînée toute sa vie par un ancien agent de la CIA pour devenir une assassine hors pair tente de découvrir sa véritable identité en s’opposant à l’agence qui la traque. L’occasion de revoir Joel Kinnaman après Altered Carbon, qui dose toujours autant les combats rapprochés en jouant cette fois le rôle du papa poule ultra protecteur. Le bonhomme retrouve également sa collègue de The Killing, mais cette fois, Mireille Enos devient l’ennemie, la tête pensant derrière un programme qu’on suppose être eugénique, du moins un branche de la CIA spécialisée dans la création génétique de supers agents. Oui Hitman, on pense à toi.
Hanna, Hitman au féminin !
La série de David Farr reprend le même scénario que le film Hanna, en déménageant l’action dans les forêts de l’Europe de l’est. De quoi nous proposer des paysages magnifiques, immaculés et sauvages où les séquences d’action enneigées sont d’autant plus crues, plus épurées. Sarah Adina Smith réalise un premier épisode lisible, sans dénaturer les séquences d’action lors d’un montage épileptique, histoire que l’on soit aux premières loges pour assister à cette survie primaire et brutale.
Si l’action de Hanna nous emporte vers un complot international, c’est aussi la quête d’identité de la protagoniste qui définit le show d’Amazon. Exclue du monde extérieur, privée de confort et de repères civilisés, la jeune tueuse doit apprendre à se familiariser avec le monde qui l’entoure, bien aidée par des facultés incroyables. Des aptitudes dont elle cherchera l’origine en confrontant la CIA, les expérimentations génétiques, visant (on l’imagine) à créer une branche super aiguisée de tueurs surpuissants. Une super agente qui n’est pas sans rappeler Jason Bourne qui traquait également l’agence à l’origine de son entrainement meurtrier tout en cherchant sa véritable identité. Surtout que privé(e) de moyens, c’est seul(e) ou en bidouillant que notre assassin parviendra à remonter la trace des organisations ultra sécurisées. Vous avez dit similaires ?
Si le fil narratif de Hanna n’est pas particulièrement surprenant, via ses affiliations au film éponyme ou au célèbre Hitman, sa forme est alléchante, réussie et nous donne sérieusement envie d’en savoir plus !