NDLR : Retrouvez notre test technique et celui des bonus sous la vidéo.
En regardant La Tour 2 Contrôle Infernale, on peut reconnaître une chose : Eric Judor et Ramzy Bedia n’avaient peut-être pas envie de donner suite au plus gros succès de leur carrière. Les rencontres qu’ils ont faites au fil de leur carrière rendent cette nouvelle mouture mutante. Leur style, quelque part entre la régression attendue et un sens du décalage hérité de Quentin Dupieux, produit un film bâtard, indécis… mais surprenant !
Une mise en scène culottée. Sans Charles Nemes à la mise en scène, Eric Judor à toute latitude pour greffer à cette suite le goût du malaise travaillé sur Platane. En lieu et place d’une mécanique narrative bien huilée, le film multiplie les incartades et les voies de fuite. Une idée culottée, émaillée de brillances burlesques, notamment pour sa partie sur les Moustachious qui profite à plein tube du talent de Philippe Katerine et de Serge Rabioukine.
Vide de sens. Seulement voilà, La Tour 2 Contrôle Infernale est un film qui semble dédié à une épuisante nonchalance. Les interminables échanges du duo en sont la preuve : isolés du reste, ils vont si loin dans la bêtise qu’ils aboutissent à un vide juste embarrassant. L’originalité de l’approche aurait sans doute mérité une construction plus classique mais mieux tenue.
La Tour 2 Contrôle Infernale est disponible en Blu-ray, DVD et VOD. Pour un autre avis, retour en arrière avec la vision du redac’ chef.