On ne peut pas dire qu’Andrey Zvyagintsev soit un réalisateur productif avec seulement cinq films en 14 ans, par contre on peut aisément affirmer qu’il est l’un des plus virtuoses cinéastes de notre époque. Faute d’amour s’inscrit dans la lignée de ses précédents longs-métrages, alors si vous vous êtes ennuyés devant Le Bannissement et Léviathan, passez votre chemin, pauvres fous !
Et soudain l’apocalypse. C’est le récit d’un couple en train de divorcer et ni l’homme ni la femme ne souhaite s’occuper de l’enfant. Pourtant, il va bien falloir s’en charger, car le môme disparaît du jour au lendemain sans laisser de trace. Avec une délicatesse sans pareil, le cinéaste dépeint un monde brutal (psychologiquement) et superficiel où personne n’est réellement capable d’aimer.
Mise en scène divine. Il y a toujours un rythme très lent chez le cinéaste russe avec des plans qui s’étirent dans le temps et qui sont formellement d’une splendeur indiscutable. Après la projection, certains hantent encore le spectateur et ne quittent plus son esprit. C’est à cela qu’on reconnaît le génie de Zviagintsev qu’on n’aime ou qu’on n’aime, il ne laisse pas indifférent. Faute d’amour est un film marquant, tout simplement.
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