Collaborateur émérite de Tarantino et responsable de l’énergique, mais inégal Killing Zoé, Roger Avary avait choisi pour son retour à la mise en scène d’adapter Bret Easton Ellis, romancier d’œuvres noires réputées inadaptables, avec Les Lois de l’Attraction. Fabriquant son film comme une mosaïque où interagissent 3 jeunes adultes en pleine débauche dorée, Avary compose une œuvre presque majeure.
« Majeure » parce qu’elle radiographie un mal-être émotionnel sans jamais faire appel à la mièvrerie, restant fidèle à la sombre énergie psychotique de l’œuvre d’origine. Mieux, Avary use de multiples trouvailles techniques (dont un split-screen mythique) qui électrifient un récit au rythme parfois atone, prenant le temps d’étaler un maximum ses situations.
« Presque » parce qu’Avary reste trop en surface de ses personnages, ne profitant pas à plein de son excellent casting. Reste une œuvre à redécouvrir, percluse de séquences puissantes.
Les Lois de l’Attraction est sorti le 12 mars 2003