Dans Prémices, Eliel Faure nous livre 15 nouvelles. 15 portraits de femmes, 15 récits intimes construits autour des fantasmes féminins les plus répandus. Malheureusement, fidèle au titre de son ouvrage, l’auteur reste à la surface et ne parvient pas à nous plonger au cœur du désir.
L’érotisme au second plan. Le voyeurisme, la soumission, la domination, l’exhibition… : le programme s’annonçait plutôt alléchant ! Et pourtant, contre toute attente, on décroche dès la deuxième page. La faute au caractère trop bucolique, trop descriptif et trop explicatif du récit qui fait que notre attention s’égare avant même d’avoir atteint les passages croustillants. À vrai dire, même Sausage Party devrait vous faire plus d’effet !
Des récits qui manquent de piquant. La littérature érotique est rendue stimulante par la subtilité, le rythme, le juste équilibre entre le dit et le non-dit, et – ne nous mentons pas – une bonne dose d’animalité. C’est précisément ce qui fait défaut à ces nouvelles. En effet, en plus d’être gnan-gnan à souhait, elles basculent régulièrement dans le récit de développement personnel. Au final, au lieu d’éveiller vos sens, Prémices vous aidera plutôt à trouver le sommeil si Cinquante nuances plus sombres n’y était pas encore parvenu !