Nos richesses est un roman sensible qui nous emmène à Alger, sur les traces d’Edmond Charlot, l’éditeur d’Albert Camus, et de la librairie mythique qu’il ouvrit dans les années 30. Un bel hymne à la littérature, et un voyage au-delà du temps et des frontières.
» Il y a des villes, et celle-ci en fait partie, où toute compagnie est un poids. On s’y balade comme on divague, les mains dans les poches, le cœur serré. »
Un style tout en élégance. Dès les premières lignes, on se retrouve plongés dans l’atmosphère envoûtante d’Alger. Celle d’hier et celle d’aujourd’hui. Au gré de la plume délicate de l’auteure, on déambule dans ces ruelles caressées par le soleil ; on s’interrompt devant les piles de livres un peu poussiéreux de la minuscule librairie ‘Nos vraies richesses’. Et puis on suit le parcours d’Edmond Charlot, cet éditeur et libraire des années 30, tandis que la douceur de l’écriture s’entremêle avec les tensions de la grande Histoire.
Un hymne nostalgique à la littérature. Il y a beaucoup de sensibilité dans la manière dont Kaouther Adimi aborde et entremêle les différentes thématiques du récit. Dans la façon aussi dont elle parvient à faire résonner quelque chose dans notre conscience, bien au-delà de la fiction. En effet, ce roman est une ode aux livres, à la culture, à nos richesses, les vraies ; celles qui survivent au temps, prolongent l’écho d’une époque et préservent le lien entre les générations.