La Seconde Guerre mondiale n’est jamais un sujet facile à aborder, ni original vu la concurrence, et Trahisons allait devoir montrer de solides arguments pour se démarquer.
Un casting brillant. On ne saurait dire qui nous surprend le plus dans le premier film de David Leveaux. Est-ce Lily James (Baby Driver), tout en émotion, qui prouve une nouvelle fois qu’on va beaucoup parler d’elle dans les années qui viennent ? Est-ce Jai Courtney qui se redécouvre une subtilité de jeu après s’être essayé aux blockbusters où on ne lui en demandait pas tant ? Ou est-ce Christopher Plummer qui incarne avec grande finesse cette ancienne haute figure allemande, partagé entre son désir de rentrer au pays et sa crainte de ne plus le reconnaître ?
Un scénario solide. On suit ainsi le déroulement de l’Histoire presque en huis clos, aux côtés de ces personnages devant choisir entre en être victimes ou acteurs, avec les conséquences qui vont avec, à l’image d’une effroyable scène où la barbarie s’est invitée au dîner. L’unique salue se trouve dès lors dans l’amour. L’amour que l’on porte à l’autre, à son uniforme, à sa patrie, tout en se demandant lequel des trois sommes-nous prêts à trahir.