Il y a un adage qui dit « qu’il ne faut pas courir trop de lièvres à la fois ». Si vous n’étiez que peu convaincu par cette généralité, Tokarev est ici pour vous en rappeler l’embarrassante utilité en la piétinant avec le bout pointu de sa semelle cinématographique.
Dès un pré-générique quelque peu expéditif, il est difficile de déterminer le responsable de ce cafouillage à plusieurs niveaux. Est-ce la mise en images qui rendrait exaltant les pérégrinations télévisuelles dominicales de votre grand-père ? Ou un récit qui surjoue tous les genres auquel il se réfère, jusque dans un intéressant twist final qui rend caduque toute la promotion marketing basée sur le putassier style du revenge movie ?
Une tâche ardue à laquelle personne ne semble crédule, comme en témoigne un casting ânonnant les poncifs le regard en fuite. Pourtant coutumier du cabotinage fumeux, Nicolas Cage n’aura jamais paru aussi déséquilibré dans son interprétation, qu’il soit atone en père de famille ou ampoulé lors de ses usuelles crises de nerfs. Sa fatigue ne fait aucun doute, comme celle d’un long-métrage qui « veut manger à tous les râteliers ».
Tokarev sort le 7 Janvier en DVD et Blu-Ray.