En étant un Occidental nourrit aux films des grands maitres hongkongais, on finit par croire que c’est la ville sainte du cinéma d’action. Qu’importe si le scénario n’est pas toujours à la hauteur, on sait qu’une fusillade avec des colombes orchestrée par John Woo finira par nous faire jubiler. Mais dans Firestorm, on découvre avec stupéfaction que les mauvais faiseurs ne sont pas qu’à Hollywood.
Derrière une histoire de braquage et de duel entre un flic (Andy Lau) et un criminel se cache l’influence de Michael Mann et de son chef-d’œuvre : Heat. Très rapidement, on a l’impression qu’ils ont repris le scénario tout en récupérant la mise en scène du cinéaste dans Hacker (non, c’est n’est pas un compliment). Le film est un défilé insupportable de mouvements de caméra épileptiques avec un montage réalisé au sécateur, une musique plombante et un florilège d’effets de style aussi creux que l’humour de Michael Bay.
Parfois, à force d’en faire trop, le cinéaste parvient à saisir quelques images qui captivent la rétine. Une bien maigre récompense par rapport aux deux heures de non-sens. Au fait, entre nous, on préfère éviter de vous parler de la fusillade finale, par respect pour le bon goût.
Firestorm sort en DVD/Blu-ray le 8 septembre 2015.