Départ tonitruant : George Armstrong Custer, sabre à la main, charge vaillamment – en première position, s’il vous plaît – contre l’armée confédérée… Pas la peine d’aller plus loin pour comprendre qu’on a affaire à une glorification du personnage, mais outre la vision douteuse qui fait de Custer un personnage sans faille, victime des manigances des politiciens ou de la stupidité de ses officiers, le film ne demeure pas moins intéressant.
Sous des allures de fresque américaine, l’œuvre mélange les thématiques du western classique en intégrant une modernité typique des années 60. Dans la peau du général, on retrouve l’excellent Robert Shaw qui ressemble comme deux gouttes d’eau à son illustre personnage. Quant au réalisateur Robert Siodmak (Les Tueurs), il parvient à insuffler une dimension épique à son récit malgré certaines bizarreries scénaristiques et un rythme en dents de scie.
Sans être un grand film, c’est un dernier sursaut du western hollywoodien, tourné en Espagne avec des indiens joués par des gitans espagnols (si ce n’est pas significatif d’un changement, on se demande ce qui l’est). Le cinéaste réussit le pari de présenter la démesure d’un mythe de l’Ouest. Certes avec maladresse, mais aussi avec beaucoup de panache.
Custer, l’homme de l’Ouest sort en DVD et Blu-ray le 27 mai 2015.