Rien à voir avec la série incarnée par Lorenzo Lamas si ce n’est par son titre, Rebel propose dans son pilote le destin vengeur d’une enquêtrice noire de la police d’Oakland, seule face contre tous.
Discours égalitaire. La force de la série Rebel est de montrer la police du point de vue d’une femme noire. Double constat, permettant à la créatrice Amani Walker de proposer un regard sans concession sur le machisme et le racisme au sein des forces de police. On y suit donc Rebecca « Rebel » Knight (Danielle Moné Truitt) qui tente de prouver que le meurtre de son frère n’était pas un accident mais une bavure. Entre les inégalités des sexes et une attention toute particulière à la vie des Afro-Américains dans un monde de blancs, le show parvient à se démarquer.
Série classique. Dans un monde de brutes, la violence visible à l’écran et implicite dans les dialogues râpés permet à Rebel de tirer son épingle du jeu en proposant une vision réaliste de la condition humaine. Mais là où le bât blesse c’est qu’à force de trop dénoncer, elle finit par tomber malencontreusement dans les clichés qu’elle dénonçait. Le scénario est bien trop convenu, les rebondissements faciles et les folies capillaires de l’héroïne aussi impromptues que le montage du show est sporadique.