Le réalisateur Jacques Doillon revient en compétition à Cannes après plus de 30 ans d’absence (La pirate en 1984). Avec Rodin, il fait le portrait du célèbre sculpteur éponyme par le biais de fragments épars de la vie de l’artiste, en passant de son travail sur sa sculpture de Balzac à la complexité de son amour pour la sculpteuse Camille Claudel.
Un manque de souffle. Le film possède une narration très calme, allant de tableau en tableau, laissant le spectateur faire les liens entre les différents passages. Si le procédé fonctionne bien pour exprimer les conflits et révéler le côté légèrement bipolaire de Camille, cela donne au film un rythme particulièrement maladroit. On ne rentre jamais pleinement dans l’histoire, trop convenue, et ce malgré les très belles performances de Vincent Lindon et d’Izïa Higelin.
L’art de filmer la vie d’un artiste. Pour cela, Doillon fait un travail remarquable afin de montrer l’homme en train de créer. On y découvre des techniques, des idées, des formes et des mouvements qui ont nourri l’art de Rodin et on sort de la projection avec une véritable compréhension de la patte de l’artiste. Dommage que le film ne fonctionne qu’à moitié.
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