Après l’épisode choc de la semaine dernière, la Saison 2 de The Last of Us se poursuit avec un épisode 3 plus calme. Traversé par le deuil, ce dernier tease la tempête à venir et débute l’odyssée vengeresse à Seattle.
Joel est mort, assassiné par Abby (Kaitlyn Dever) de la même manière que dans The Last of Us Part II. Un évènement traumatique majeur qui lance définitivement les hostilités dans le jeu et dans la série. L’adaptation HBO prend toutefois une route légèrement différente, dilatant un interlude dominé par le deuil. Un épisode conçu pour panser les plaies après l’assaut de Jackson, dont on voit le contre-coup dès les premières minutes où Ellie (Bella Ramsey) se réveille à l’hôpital, choquée par ce qu’il vient de se passer.
Le début des hostilités
Le récit reprend donc 3 mois plus tard, après que la communauté se soit remise sur pied. Une période légèrement plus longue que dans le jeu vidéo, qui voyait Ellie partir vers Seattle sans demander de permission. Toutefois, la série a opéré un changement majeur : en 2020, c’est bien Tommy qui assistait à la mort de son frère Joel (et non Dina), après avoir été éborgné à coups de crosse de pistolet.

Un trauma qui animait Tommy d’une rage similaire à celle d’Ellie, lui aussi enclin à traquer les responsables (chose qu’il fera avec du retard, n’étant pas totalement rétabli de ses blessures). Hors, la série de Craig Mazin nous présente un Tommy plus responsable de par sa nature de figure patriarcale pour la ville (pas étonnant que ce soit lui qui menait la résistance du mur dans l’épisode 2).
Néanmoins touché par la perte de Joel (comme en témoigne le court instant à la morgue), Tommy donne son aval pour qu’Ellie soumette à l’Assemblée l’idée d’envoyer 16 personnes à Seattle retrouver Abby et ses copains du WLF (le Washington Liberation Front, une milice paramilitaire constituée d’anciens groupuscules de Lucioles).
La justice a tout prix
Une manière d’inclure encore une fois l’aspect communautaire de Jackson (qui était pour ainsi dire absent dans le jeu vidéo), et de retrouver Gail (Catherine O’Hara), tentant de percer à jour les non-dits entre Ellie et Joel (que l’on découvrira plus tard dans la saison via flash-back). C’est dans ces conditions que nous découvrons le conseil de la ville, votant à 8 voix contre 3 la décision de ne pas gaspiller de précieux effectifs pour une vendetta.
The Last of Us HBO a d’ailleurs la sympathique idée d’implémenter un foreshadowing de la thématique centrale de cette Part II, mettant en opposition un citoyen prônant le pardon, et Seth (« j’emmerde la clémence ») désireux de prendre le bâton plutôt que de courber l’échine. Un mantra adopté par Abby, et maintenant Ellie, décidée à se venger pour poursuivre le cycle de la violence !

Cet épisode 3 se révèle d’ailleurs réussi lorsqu’il s’attarde sur Ellie et Dina (une Isabella Merced toujours aussi pétillante). Les fans reconnaîtront un poster de Savage Starlight dans la chambre d’Ellie (la série de BD que le joueur collectionne dans le premier opus), et une séquence toute en émotion de recueil au sein même de la maison de Joel (Ellie qui prend son fameux pistolet, et se console avec la veste de Pedro Pascal). Après un dernier adieu sur la tombe de Joel Miller (cette fois dans un cimetière à l’extérieur de la ville plutôt que près de sa maison), The Last of Us s’embarque dans l’enfer de Seattle.
Seattle, le nouveau théâtre sanglant de The Last of Us
Théâtre principal des évènements à venir, on sait que la ville est le théâtre d’une guerre entre les « Wolfs » (le surnom du WLF) et les Seraphites (surnommés « Scars » de par les cicatrices rituelles qu’ils arborent dès le plus jeune âge à chaque coin de la bouche). Ces derniers sont des ennemis rencontrés plus tard dans l’aventure du jeu, mais qui sont introduits dans cet épisode lors d’une scène présentant leur accoutrement traditionnel, leurs armes de prédilection (l’arc et le marteau) et leur mode de communication (diverses formes de sifflement, ce qui les rend redoutables pour renverser l’ennemi sans qu’ils sachent leurs manœuvres).

Vivants sur une île isolée de la baie de Seattle, les Seraphites sont un ordre sectaire xénophobe et religieux (la grande Prophétesse morte 10 ans plus tôt pourrait être un super sujet pour un flash-back en Saison 3) revenu à l’âge de fer, qui seront traités d’égale importance avec le WLF. Cela tombe bien, la fin de cet épisode 3 montre les cadavres fusillés (hommes, femmes et enfant) par les Wolfs, voulant assouvir leur suprématie dans les rues de Seattle. Bref, la loi du plus fort prévaut encore dans The Last of Us !