L’Étudiant est un drame réalisé par Darezhan Omirbaev. Notre avis sur ce film kazakh sorti le 5 mars 2014.
La cinématographie de l’Est de l’Europe peut être considérée comme un vecteur important du discours politique. S.M Eisenstein, avec ses théories sur le montage, avait parfaitement initié la discipline. Darezhan Omirbayev (tout savoir) reprend le flambeau avec L’Étudiant.
En effet, c’est bien le montage qui heurte la vision du spectateur à chaque moment de L’Étudiant. Les contre-champs, autant spatiaux que mentaux, sont absolument sublimes et ouvrent sur une dualité magistrale et révoltante. L’influence de Robert Bresson n’est, de plus, jamais bien loin. Apôtre, lui-aussi, d’un cinéma minimaliste, le réalisateur kazakh fait la part belle à la puissance de l’ellipse, du geste et aux conséquences que ce dernier peut avoir. Au travers de ces conjugaisons, l’image n’en devient que plus symbolique, le film que plus puissant.
Certes, le métrage peut s’avérer étouffant et ennuyeux. Néanmoins, il serait dommage de passer à côté d’un grand écart basé sur une réelle conscience cinématographique hors du temps et un propos des plus contemporains.
Dostoïevski porté à l’écran
Ce film est une adaptation du célèbre roman Crime et Châtiment de l’écrivain russe Fiodor Dostoïevski.
L’action se déroule au Kazakhstan de nos jours. Un étudiant en philosophie souffre du manque d’argent et de solitude. Il va parfois acheter du pain chez l’épicier et peu à peu l’idée de cambrioler le magasin lui vient à l’esprit. Il commet finalement son crime durant lequel l’épicier et une cliente deviennent ses victimes. Le sentiment de culpabilité grandit en lui. Alors qu’il tombe amoureux d’une jeune fille, il prend la responsabilité de ses actes.
L’Étudiant est à découvrir en SVOD sur Mubi.
Article écrit par Thibaut Fleuret