Sans surprise on retrouve le parcours de Lance Armstrong (Ben Foster), rythmé par sa maladie, sa vie amoureuse, englobé dans un bain d’ambition mais surtout marqué par un quotidien de mensonges jusqu’à ses aveux de tricherie. Dans The Program, Stephen Frears nous compte l’ascension du col avant la chute… Il ne gagnera pas le maillot de meilleur grimpeur…
Formellement, on réalise à quel point il est dur de rendre compte d’une course cycliste d’autant plus quand on veut trop en faire. Le traitement du temps est catastrophique : il file à une allure de sprinteur, avec de multiple ellipses perdant complètement le spectateur. Enfin, nous ne parlerons pas de Guillaume Canet dans le rôle du Dr. Ferrari, dont le manque d’authenticité est criant.
Le fond dévoile un coureur plus proche du baron de la « dope » que d’un champion cycliste, pourtant sincère dans sa lutte contre le cancer : une dichotomie trop manichéenne.
Le point positif de The Program réside dans la critique explicite des coulisses du Tour, soulignant un univers cycliste (organisateurs, équipe médicales, journalistes…) toujours plus pourri, même plus que les coureurs, presque victimes naïves du système comme Floyd Landis.
Article écrit par Quentin Moyon.