Dire que Chuck Palahniuk est un auteur aussi allumé que génial tient de l’euphémisme. Des années après son bouquin et le film qui suivit, voilà qu’il nous pond un Fight Club 2 sous forme de roman graphique. Second opus dispensable née suite à des besoins de renflouer les caisses ? Ne dites pas de conneries…
Dix ans se sont écoulés depuis la fin de Fight Club et Sebastian (son prénom pour ceux qui n’auraient vu que le film) s’est transformé en une copie de copie de copie. Quant à Marla, leur monotonie la pousse à réveiller un Tyler Durden jamais vraiment parti. Va s’en suivre le chaos, la confusion et des questionnements sur la paternité. Un joli foutoir où se mélange délire méta, quatrième mur et origin story. On pensait tout savoir, Palahniuk nous balance la vérité en plein visage.
Plus les pages défiles, plus ce délire halluciné prend de la hauteur avec un auteur devenu Frankenstein, incapable d’en finir avec sa créature. Quant au dessinateur Cameron Stewart, il semble lui-aussi littéralement habité par Tyler Durden et saccage ses propres planches. Du grand art.
Parmi toutes les questions qui demeurent à la fin de l’ouvrage, on en retiendra une seule : à quand le retour du trio Fincher / Norton / Pitt sur grand écran ?
Fight Club 2 sort le 28 avril 2016 en librairie.