Si Alex Strangelove reste un teen movie globalement prévisible, il se démarque par certaines approches peu conventionnelles qui renouvellent le genre et le rendent agréable à regarder.
Newlove. Loin des teen movies où les acteurs faisaient 10 ans de plus que les lycéens qu’ils étaient censés incarner à l’écran, Alex Strangelove dépeint la vie amoureuse d’ados ordinaires et s’intéresse en particulier à la sexualité du héros sans stigmatiser son homosexualité. En refusant la marginalisation, le réalisateur parvient à faire la différence sur un sujet pourtant mainte fois montré à l’écran. Une vision optimiste qui donne au long-métrage un aspect feel-good movie engagé où les mentalités ont déjà évolué.
Funlove. La réussite du long-métrage doit beaucoup à son personnage principal : Alex. On s’attache rapidement à son côté maladroit et prude. Poussé dans ses retranchements lorsque la question du sexe est abordée, notre personnage central a du mal à se comporter normalement et reproduit quelques mimiques dignes d’un Jim Carrey junior. Grâce à son interprétation – loin d’être romantique – les scènes de sexe viennent nous arracher plusieurs sourires et rompent avec la naïveté habituelle proposée dans ce type de film.