Quand on est la suite d’un long-métrage violent et irrévérencieux qui aura surpris pas mal de monde, deux choix s’offre à nous : faire dans l’originalité ou la surenchère. Deadpool 2 a choisi son camp.
Effort maximum pour plaisir… mitigé. Plus de gore, plus d’humour, plus d’émotion aussi, l’équipe a décidé de prendre tout ce qui faisait le succès du premier et de mettre les curseurs à fond. Sauf que ce second opus enchaîne les vannes sans laisser son héros respirer. Du coup, on a le sentiment d’assister à un One Man Show parfois un peu long, souvent un peu lourd, où l’on n’a pas le temps de savourer une réplique qu’on en a déjà eu 4 autres. Deadpool 2 tient toujours du cocktail explosif, mais dont l’absence de dosage menace constamment de lui péter à la gueule.
Du génie qui ne demande qu’à s’exprimer. Si le rythme a été sacrifié, l’esprit répond encore présent. Notre « Merc with a mouth » se surpasse plus d’une fois dès qu’il s’agit de taper là où ça fait mal (sexisme, clichés, etc.) et sait nous prendre totalement à contre-pied de façon splendide. Deadpool 2 a de belles choses à dire et à montrer, mais dans sa lutte entre l’envie de faire plaisir et l’envie de faire du fric, il ne gagne pas à tous les coups.