Novocaine fait partie des ses films high-concepts dont est friant Hollywood, plaçant un employé de bureau (le Jack Quaid de The Boys) en héros malgré lui. Le twist : il est insensible à la douleur !
Novocaine débute comme toute rom-com américaine classique : Nathan Caine (Jack Quaid) est un célibataire vivant sans entourage proche, oscillant entre son quotidien en tant que conseiller bancaire et ses nuits à geeker online dans son appartement. Tout va changer néanmoins le jour où il va se rapprocher de Sherry Margrave (Amber Midthunder), une collègue nouvellement débarquée à son job.

Un rapprochement intime qui va malheureusement être contrarié par l’enlèvement de cette dernière après qu’un braquage à main armée ne tourne mal. Dépassant ses craintes, Caine va se lancer à la poursuite des dangereux malfrats à travers la ville de San Diego. La subtilité étant que notre wannabe hero est atteint depuis la plus tendre enfance d’anhidrose avec insensibilité totale à la douleur !
Novocaine : substance sans réel goût
De quoi sur le papier faire de Novocaine (surnom du personnage donné par ceux qui le tyrannisaient au lycée de par sa condition) un pur film de genre exploitant la capacité unique du protagoniste. Hors il suffit de se poser deux secondes pour se remémorer les 40 dernières années de cinéma d’action, gouvernées majoritairement par des action men invincibles malgré les coups dans la margoulette et autres chutes mortelles.
Dès lors, difficile de pleinement trouver le concept de Novocaine accrocheur, malgré ses atouts. En premier lieu une introduction carrée de ses personnages et de cette romance naissante où les 2 tourtereaux se dévoilent peu à peu l’un et l’autre (et donc au spectateur). L’alchimie entre Jack et Amber fonctionne, tandis que les fêlures respectives de leurs personnages leur offre une authenticité immédiate.

On en oublierait presque dans quel genre de film nous sommes, alors que Novocaine s’articule ensuite comme une longue poursuite programmatique avec comme boucle un repérage de malfrat/enquête dans un endroit peu fréquentable puis une confrontation musclée face à du loubar mal dégrossi.
Concept qui s’arrête au milieu du guet
Et c’est via cette structure que le film tombe dans une mécanique de facilité sans réellement proposer d’idées créatives propres à son concept. Certes, chacun des 3 pugilats se conclue en usant du caractère quasi invulnérable de Nathan (une flèche plantée dans le genou servant par la suite d’arme de poing, un flingue récupéré dans de l’huile sur le feu…) mixée à quelques gags où le personnage continue d’être loquace après 2-3 beignes…. le tout demeure finalement bien chiche pour s’affirmer in fine comme un divertissement d’action comique extrêmement classique !

On appréciera un léger twist (mais qui ne redistribuera pas tant que ça les cartes dans ce que cela implique malheureusement), ou bien un Ray Nicholson (le fils de Jack Nicholson qui avait une petite apparition dans Smile 2) en pourri qu’on aime détester. Enfin, Novocaine doit avant tout à un Jack Quaid au capital sympathie certain, tel un Pierre Richard anesthésié mais à la bonhommie communicative. Un vrai plus, qui ne sauve pas totalement l’entreprise néanmoins !
Novocaine sortira au cinéma le 26 mars 2025
avis
Novocaine a beau nous accrocher par une romance initiale charmante, difficile d'y voir autre chose in fine qu'un divertissement n'exploitant pas son high-concept passe-partout. Le tout reste correct de par le capital sympathie de Jack Quaid, mais pour le reste on repassera !