On ne le dira jamais assez : les premiers films français révèlent très souvent un vivier de talents. Il suffit de regarder le Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine pour s’en convaincre.
Casting éclatant. Pour son premier pas derrière la caméra (du moins pour un long), la réalisatrice a su s’entourer : les jeunes débutantes Héloïse Dugas et Fanie Zanini débordent d’une joie de vivre communicative malgré quelques maladresses de jeu, l’infatigable Camille Cottin fait preuve d’une retenue qui lui va bien, et le nounours Gustave Kervern nous touche avec sa figure de clown triste. Face à tout ce petit monde en parfaite symbiose, on s’attache et on s’abandonne (maintenant vous aurez Christophe Maé en tête).
L’art de la retenue. Et si le film de Sophie Reine parvient à faire son effet, c’est aussi grâce à sa fausse simplicité, nous en montrant juste assez sans verser dans le tire-larmes ou la grosse poilade. Il y a une grande sensibilité dans ce long-métrage au feel good indéniable et pourtant si discret. Cigarettes et chocolat chaud est coloré, euphorisant, réfléchi, tendre, amer… et au final tout simplement beau.