Le réalisateur Destin Daniel Cretton nous avait ébloui avec son très réussi States of Grace et tente de récidiver avec Le Château de verre, toujours en compagnie de Brie Larson. Mais Captain Fantastic est passé par là…
Captain (no) Fantastic. Bien qu’ils aient des thèmes similaires, Le Château de verre pourrait presque être le pendant ténébreux du film de Matt Ross. Une différence qui finalement joue en la faveur du premier, moins manichéen. La figure du père incarné par un exceptionnel Woody Harrelson a autant de bons que de mauvais côtés et on passe facilement de la tendresse à la violence. Jouant sur une narration à double temporalité, le long-métrage brille par sa volonté de ne pas prendre parti, si ce n’est celui du pardon.
Un éléphant dans un couloir. Paradoxalement, là où Le Château de verre nuance son histoire, il manque totalement de subtilité dans les émotions qu’il cherche à provoquer. Si States of Grace faisait preuve d’une retenue adéquate, ce film préfère montrer des grosses couches de mélo qu’il tire en longueur, notamment lors d’un final hollywoodien extrêmement maladroit. Et soudain le château s’écroule…