Poliment résumé comme un film « pour fans», Metallica Through the Never n’en reste pas moins une belle entourloupe cinématographique.
La promesse était de filmer un concert en y incluant en parallèle une histoire, celle de Trip, envoyé récupérer d’urgence un objet pendant le live. La volonté d’offrir plus qu’un concert filmé, et de s’éloigner du modèle du genre cité par Lars Ulrich, le travaillé Pink Floyd The Wall, est malheureusement réussie, puisque le scénario n’a ici aucun intérêt. Face à un rythme bancal et à un montage parfois bien hasardeux, nous prions pour vite revenir au concert (largement majoritaire), qui bénéficie quant à lui d’une réalisation efficace, grâce aux 24 caméras mises en place.
Se reposant sur un symbolisme bien assez peu solide pour soutenir le tout, Nimrod Antal (qui a scénarisé l’idée de base des membres du groupe) se moque tout simplement de nous à deux reprises avec un final et une scène post-générique déconcertants. Et, non, le fait que la partie concert remplisse son travail n’en fait pas « finalement » un bon film, puisque c’est bien cela que nous jugeons ici, mais plutôt une regrettable aberration.
Metallica Through the Never est sorti le 9 octobre 2013.
Article écrit par Cliffhunger