Le Flambeau avait mal débuté, et sa conclusion nous l’atteste : ce n’est qu’un fade retour de La Flamme, qui brûle inutilement tout ce qu’avait laissé la première proposition portée par Jonathan Cohen.
Le Flambeau, au détour de ses trois premiers épisodes, ne nous avait pas trop rassurés pour la suite. Elle nous avait en effet laissé un sentiment de surplace et d’une proposition surgonflée de nouveaux personnages inutiles. Et ce n’est malheureusement pas les 6 derniers épisodes qui viendront nous rassurer, creusant encore plus loin les défauts que nous venons de vous souligner, rangeant définitivement Le Flambeau dans la fade et flemmarde redite qui tournait déjà en rond sur son île (pas vraiment) déserte.
Flamme électrique
Le Flambeau nous propose une nouvelle galerie de personnages, alors que la proposition menée par Jonathan Cohen, Jérémie Galan et Florent Bernard, ici rejoints par le tandem David Caviglioli et Hugo Benamozig ne sait déjà plus quoi faire de ses anciens protagonistes. L’on avait ainsi soulignés la paresse d’écriture, qui dans le plus fade des cas radicalisait ses personnages (Marina, et une Géraldine Nakache en flic facho) où dans le pire gommait complètement leur force, Marc passant ici de l’attachant idiot au bête et méchant navrant. Malheureusement, Le Flambeau persiste et signe : Marc, comme Jonathan Cohen sont ici lourdement consacrés.
Après un inutile aller-retour scénaristique (Le Flambeau en comporte beaucoup trop) censé faire revenir notre héros dans le droit chemin, ce n’est plus un mais deux Jonathan Cohen qui viennent émailler le programme. Une surdose aussi paresseuse que noyant complètement Le Flambeau qui se transfigure complètement en flamme électrique dans ses trois derniers épisodes. Censés révéler nombre de surprises et d’invités, les rares bonnes idées se trouvent alors noyées dans une efficacité tournant complètement à vide, rejouant sans inventivité ce qui faisait l’étincelle de La Flamme.
Vacances filmées
Parce que dès que Le Flambeau trouve ne serait-ce qu’une idée absurde plutôt amusante, le programme en surabuse jusqu’à l’overdose, épousant ainsi l’inutile emprise de Marc sur le programme. Une réponse absurde donnée à un questionnaire fonctionne, elle en devient l’élément scénaristique central de tout le dénouement final. Le Flambeau paraît donc chiche en nouvelles idées, avare en proposition de jeu pour ses personnages, paraissant tous des ersatz de ceux de la saison passée où se noyant tout simplement dans des voies faciles et attendues.
Jérôme Commandeur semble perpétuellement s’adapter, là où Vincent Dedienne menait la présentation de main de maître. Et c’est bien là l’impression que laisse ce Flambeau : une perpétuelle improvisation, peu écrite et préparée qui, s’il elle aurait pu virer à la bonne blague entre copains en vacances, semble un peu fade pour tenir, même sur 9 petits épisodes d’une vingtaine de minutes. Le Flambeau ne paraît ainsi être qu’un énorme gâteau au yahourt recouvert de décorations et merveilles, qui, quand on le goûte, laisse un désagréable goût de vide. De La Flamme au Flambeau électrique, il n’y a donc qu’un pas.
Le Flambeau est disponible sur CANAL+.
Avis
Le Flambeau se la rejoue redite de La Flamme avec une impression constante d'improvisation. Nouveaux personnages inutilement sacrifiés à la grande gloire d'un personnage principal, qui comme sa série, tourne rapidement en rond tout autour de lui. L'impression d'inventivité burlesque et de répliques instantanément cultes n'y est plus : il ne reste que quelques sympathiques morceaux d'un film de vacances qui ne tient malheureusement pas tout un programme.