Sur son île paradisiaque, La réceptionniste Pokémon accorde 4 petits épisodes d’évasion. Pikachu et tous ses amis seront de la partie.
Haru, épuisée par la routine métro-boulot-dodo, décide de tout plaquer ! Elle devient alors réceptionniste à l’hôtel Pokémon, situé sur une île paradisiaque. Elle endosse un rôle de concierge, chargée de l’accueil des familles et du bon déroulement de leur séjour. Sous ses airs enfantins en stop-motion, cette mini-série signée Netflix parle vite santé mentale, confiance en soi et dialogue apaisé avec l’autre. Haru et les autres membres de l’hôtel viendront alors en aide aux Pokémons, comme à leurs dresseurs parfois démunis. Cette série est réalisée par Iku Ogawa, sous l’égide du studio japonais Dwarf.
Pokémignon
La réceptionniste Pokémon assume totalement sa veine tranche de vie, parfois un peu niaise. L’intrigue se veut dépouillée, afin de toujours aller au vif de son sujet. Ce parti pris ne pose pas de problème dans la compréhension de l’œuvre, car malgré tout, chaque épisode développe une petite histoire. Et ce, d’autant plus qu’elle s’adresse surtout au jeune public. Ce choix s’articule aussi autour d’un personnage assez innovant dans la mythologie Pokémon. Les réceptionnistes sont, d’ordinaire, peu mis en avant dans la série. Ils demeurent toujours derrière leurs comptoirs d’arènes ou de centres de soin. Cette mini-série peut aussi compter sur les thématiques de l’acceptation de soi et de l’autre (Pikachu) et de la confiance en soi (Magicarpe). Des champs qui parleront autant aux enfants qu’aux adultes.
La réceptionniste Pokémon accorde ainsi un vent agréable de fraîcheur sur cet univers. Les personnages humains ont tous été créés spécialement pour cette série ! Ces nouvelles frimousses toutes sympathiques et joviales donnent du peps à l’ensemble. En effet, du côté des Pokémons, l’heure n’est pas à la nouveauté. Et ce, bien que l’intrigue mette en avant un psykokwak, et non pas un pikachu éculé. La série se focalise grandement sur les créatures de première génération telles que ratata, ronflex ou racaillou… Des noms qui ont fait leur temps et pourraient laisser un peu plus de place aux nouveaux.
Mi-cute, mi-court
Sa technique en stop-motion donne vie à des Pokémons en peluche et des personnages sous forme de poupées. Ces créatures à croquer tout en duvet ne donnent qu’une envie, les caresser ! Seuls quelques rares plans feront vraiment enfantins. Les humains, quant à eux en figurines, laissent entrevoir un travail minutieux et de grande qualité. Tout ce petit monde s’insère dans des décors chatoyants et regorgeant de détails. Ainsi, La réceptionniste Pokémon s’enveloppe d’une aura apaisante et colorée dont on ne veut plus repartir.
Tout l’univers que cette petite série s’est époumonée à construire ne conduit qu’à… 4 minis-épisodes d’une quinzaine de minutes. En décomptant un premier épisode introductif et un deuxième qui lance la machine, il n’en reste plus que deux pour entrer dans le vif du sujet. Un constat d’autant plus amer que ce concept tranche de vie pouvait offrir un bien plus grand nombre d’épisodes. Alors, les aventures d’Haru et ses amis se terminent trop brusquement. Tout au mieux, ces 4 épisodes constituent une introduction à l’univers, mais pas une saison à eux seuls.
Welcome to the Hotel Pokemania
En l’état, La réceptionniste Pokémon ressemble plus à une maquette proposée aux managers afin de débloquer les budgets pour la série aboutie, plutôt qu’à un produit destiné au public. Son concept est solide, tant par sa patte visuelle en stop-motion que par ses thèmes abordés. Chaque épisode constitue ainsi une agréable bulle de douceur. Mais il faudra les savourer, car il n’y en aura que 4 petits…
La série La réceptionniste Pokémon comporte 4 épisodes. Elle est disponible en intégralité sur Netflix depuis le 28 décembre 2023.
Avis
La réceptionniste Pokémon montre une maîtrise remarquable du stop-motion et manie des thèmes rafraîchissants. Hélas, ces 4 petits épisodes trop vite dévorés laissent une sensation de trop peu en bouche.