Elle avait très bien commencé et à notre grande surprise, la saison 6 de Fear The Walking Dead s’est conclue de la même façon. La meilleure série de zombies ?
Face à un groupuscule décidé à accélérer la fin de l’humanité, ou ce qu’il en reste, nos survivants doivent unir leur force. On reste vague mais en gros des méchants veulent tuer tout le monde pendant que les gentils essayent de construire l’après apocalypse. La première partie de Fear The Walking Dead (notre critique) nous avait enchanté et cette fin de saison 6 aura répondu à toutes nos attentes, sans faire de chichi.
Si la 6B tentait une approche anthologique en suivant chacun de ses personnages individuellement dans des épisodes marqués par un genre cinématographique singulier, de l’horreur au western, cette deuxième partie est cependant plus classique dans sa narration. Pourtant, loin s’en faut, les scénaristes sous l’influence des showrunners Andrew Chambliss et Ian B. Goldberg, font ici de leur mieux et parviennent sans mal à nous emporter dans une histoire de film catastrophe, complotiste et presque post-guerre froide très appréciable.
Apocalypse 2.0
Toujours enquiquinés par Virginia, jouée par la talentueuse Colby Minifie, nos héros n’ont pas le temps de souffler et subissent de lourdes pertes avant qu’un nouveau groupe, dont la présence est esquissée depuis la fin de la précédente saison, ne point son nez apocalyptique. On reprend là où on s’était arrêté pour découvrir qui avait sauvé Morgan, soit la même personne qui avait tué Janis chez les rangers. Le mystère s’éclairci à mesure que l’intrigue se teinte d’une nauséabonde noirceur qu’on n’espérait plus dans un show dérivé de TWD.
Car là où cette saison excelle, c’est en sacrifiant froidement et sans équivoque plusieurs personnages principaux. On taira lesquels, mais on a versé notre petite larme, comme quand Oberyn y passait dans Game of Thrones. Plein cadre, n’hésitant pas à faire face à la folie humaine, Fear The Walking Dead nous emporte vers une confrontation épique entre l’humanisme le plus déterminé et l’inhumanité la plus agressive en restant pourtant follement pacifiste dans son propos. De quoi galvaniser la vraie force de la série, soit les relations humaines où tensions, confrontations, pardons et rédemptions s’alignent proprement et logiquement. Lennie James fini de remplacer Alycia Debnam-Carey, tristement absente de la quasi-totalité de la saison, à la tête des rescapés pour conduire la série vers des sommets inégalés.
La survie est de tous les instants et même si quelques fautes de rythme ici et là ou l’apparition de personnages un peu clichés, il faut reconnaître qu’on nous a gâté. Surtout quand le show s’évertue à tenter des belles choses. Entre un épisode psychédélique et presque paranormal ou l’infiltration d’un bunker en huis clos aux allures de whodunit, on apprécie d’autant plus de voir les personnages rester fidèle à leurs valeurs et leur ligne narratrice respective, contre vents et marées. Les morts sont toujours présents et continuent de servir de défouloir à nos survivants rompus à la survie et finissent d’habiller un show assumé, solide. Tout n’est pas parfait, mais c’est l’intention qui compte.
Bien construite, faisant la part belle au riche développement de ses personnages secondaires, la saison 6 de Fear The Walking Dead est décidément apocalyptique, finissant de pulvériser définitivement ses consoeurs zombifiées.