« Avec Jaime Lorente, le Denver de La Casa de Papel« . On ne va pas se mentir, c’est un peu pour ça qu’on s’est mis à regarder Élite. Il faudra beaucoup plus pour qu’on rempile…
Un lycée peuplé de filles et fils de millionnaires, trois prolos nouveaux élèves, et au milieu de se mélange des classes, un meurtre. Élite, la nouvelle série espagnole de Netflix ne cache pas ses inspirations piochées ici et là entre How to get away with murder, 13 Reasons Why, Riverdale, Gossip Girl et n’importe quel show teen drama.
C’est peut-être ça le premier et principal problème de Élite : cette impression de déjà-vu constante. Dario Madrona et Carlos Monter cochent toutes les cases du petit manuel de la série adolescente avec ce qu’il faut de triangle amoureux, de drogue, de langues de p***es, de parents au modèle éducatif discutable, et surtout de sexe, de beaucoup de sexe. D’ailleurs, voici une règle de base quand tu es au lycée, même dans la vie réelle : si tu es un gentil garçon, tu te feras avoir. C’est comme ça, c’est écrit.
Élite, la série qui ne l’est pas
Conséquence directe de ce manque d’originalité : nos gamins sont des stéréotypes sur pattes et pas un ne viendra contredire sa nature de bonne tête à claques. Le trop-bon-trop-con, le bad boy amoureux, le leader pas-si-égocentrique-mais-quand-même, le couple gay qui se cache… s’excusant derrière un pseudo-réalisme, le show nous offre des caricatures auxquelles on ne s’attache jamais. Les lycéennes représentent, à ce titre, l’apothéose de l’écriture fainéante puisqu’à une exception près (et encore que), elles font toutes preuve d’un haut niveau de « garce manipulatrice » très peu nuancé.
La série de Netflix aura-t-elle une saison 2 ?
Comme un jeu de domino, dès lors que l’on n’éprouve aucune affection pour aucun de nos protagonistes en uniformes, on se moque de ce qui peut leur arriver. Autant te dire qu’en ce qui concerne le meurtre, qu’il s’agisse de la victime ou du coupable, on a bien du mal à se sentir impliqué. C’est à peine si on lève un sourcil lors de la révélation finale, dans la plus grande indifférence. On en vient à se demander si, au fond, incorporer un crime au milieu de tout ça a un quelconque intérêt…
Toutefois, ne soyons pas méchants pour être méchants, Élite fait preuve d’un bon sens du rythme qui lui permet de tenir la longueur sans qu’on pique du nez et peut devenir divertissant si on arrive à apprécier une tête de nœud ou deux. Ce n’est pas notre cas, mais on sait qu’il y en a, on a des noms !