Dans Vestiaire non surveillé, le clown mime Peter Shub se joue avec humour et intelligence des objets de notre quotidien.
Mime, clown, musicien : Peter Shub collectionne les talents. Et il collectionne aussi les récompenses internationales ! Rien de très étonnant. Dans ce spectacle il s’empare d’une foultitude d’objets, et leur invente avec intelligence, absurdité et beaucoup de bruit un autre destin !
Après Rien à dire, Vestiaire non surveillé est notre deuxième découvert de mime clown de ce festival.
Un enfant dans un coffre à jouets !
Peter Shub fait exactement ce que vous pensez qu’un clown ferait s’il se retrouvait seul dans un vestiaire non surveillé : jouer avec tous les objets qu’il y trouve et s’en lasser tout aussi vite ! Un mètre, une assiette, un porte-manteau, une plante, une couverture de magazine, un trépied… Une vraie récréation ! Tout y passe !
Un tas d’objets qu’il arrange à son goût, dont il détourne les fonctions, avec lesquels il cherche à faire l’intéressant. On rit chaudement lorsqu’il se pend à un cintre dans son manteau, quand il déballe pendant deux minutes un micro allumé enveloppé dans des couches et des couches de papier journal, ou encore lorsqu’il mime le bébé prêt à venir au monde dans le ventre de sa mère !
Un clown drôlement humain
Peter Shub aime jouer avec le public et ne s’en prive pas ! Son humanité, il n’a pas besoin de la mimer. D’un simple regard, d’un silence, il nous captive, nous attendrit, nous fait pleurer de rire. Il nous interpelle, guette nos réactions. Il créé un lien avec nous que l’on n’a pas envie de défaire.
Parce que ça fait du bien cette légèreté, cette simplicité, cet air frais venu nous caresser le visage en pleine canicule. Et on rit encore longuement après avoir quitté la salle péniblement – on vous laisse découvrir pourquoi – avec une pensée compatissante pour les comédiens pressés de jouer juste après !
Un spectacle déroutant
On ne s’ennuie pas d’observer ce grand enfant se jouer de tout, incapable de rester en place, et s’adresser de temps en temps à nous avec son charmant accent anglais. Le seul petit reproche que l’on pourrait faire à ce show est d’être assez décousu. Ce n’est pas tellement gênant sur le moment, on rit et c’est bien tout ce qui compte.
Seulement, l’absence de fil conducteur fait que, quelques jours plus tard, on a oublié l’essentiel et seulement retenu une ou deux scènes marquantes. C’est dommage, même si cela nous offre finalement un bon prétexte pour retourner le voir ! Car cet artiste est génial, vous l’a-t-on dit ?
Vestiaire non surveillé, de et par Peter Shub, se joue au Théâtre Alizé, à Avignon, du 05 au 28 juillet à 13h55. Relâche les 18 et 25.
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