Alex de la Iglesia avoue avoir une peur bleue des femmes, les trouvant à la fois fascinantes et terrifiantes. Les Sorcières de Zugarramurdi, son dernier film en date, respecte parfaitement ce schéma, donnant une image de la gent féminine peu flatteuse. Avides de pouvoir, elles méprisent tous les hommes, sauf un : l’Élu, un petit garçon croisant leur chemin par hasard après un braquage ayant mal tourné avec son père.
Le grand mérite de ce long-métrage est de s’assumer pleinement comme une comédie décalée, voire parodique, saupoudrée d’humour noir. Même si la première partie reste délicieusement absurde, rapidement le film sombre dans le ridicule, offrant un final grotesque digne d’un carnaval. Iglesia se repose un peu trop sur le genre qu’il a choisi et ne développe guère davantage… L’esthétique vieillotte et hyper-stylisée est certes originale, mais lasse vite.
Les Sorcières de Zugarramurdi, un tourbillon hystérique et excessif dans lequel le spectateur se fait emporter… ou pas. ¡ Vivo el excesso ! – comme le dit si bien le réalisateur.
Les Sorcières de Zugarramurdi sera sur nos écrans à partir du 8 janvier 2014.
Article écrit par Cécile Ravidat.