Après la trilogie réussie mais un poil décevante sur Nintendo 3DS, Fire Emblem revient en force sur Nintendo Switch.
La série des Fire Emblem existe depuis 1990 au Japon et n’est arrivée en France qu’en 2004 avec le septième opus (considéré comme le premier chez nous). Au fil des années, la licence a su imposer les bases du genre tactical RPG tout en développant des épisodes de plus en plus ardus. Les récents opus ont cependant visé un plus large public, les rendant moins exigeants et plus simples d’accès. Fire Emblem Three Houses a posé ses valises sur Nintendo Switch et, qu’on se le dise franchement, on ne pouvait pas rêver mieux. Enfin…
Fire Emblem Three houses, des bases consolidées
Si tu as déjà joué à un (ou plusieurs) volet de la saga, tu ne seras clairement pas dépaysé… du moins, pas totalement. Commençons par l’aspect « gestion de ses camarades » où le but, ici, est d’améliorer ses relations avec une pléthore de personnages. Cela permet, entre autres, de connaître leur histoire respective, d’obtenir des bonus lors des combats et de pouvoir se marier avec le ou la prétendant(e) de ton choix.
De manière globale, les protagonistes s’avèrent très intéressants à découvrir et chacun a vécu des moments douloureux. Un point primordial qui te pousse à connaître le récit de tout le monde, d’autant plus que les dialogues tentent d’éviter les clichés et surprennent de temps en temps. On adhère !
Du côté des affrontements tactiques, là encore, les habitués ne seront clairement pas perdus. Tu dois gérer tes différents combattants sur le champ de bataille et les déplacer chacun leur tour. Le terrain est un grand quadrillage où tu ne peux que te déplacer de case en case, rien d’inchangé jusque là.
En revanche, le célèbre principe du triangle des armes (épée, hache et lance) n’existe plus vraiment en tant que tel. En effet, il faut maintenant utiliser une capacité comme Anti-épée, Anti-hache ou Anti-lance pour avoir le dessus en fonction de l’arme de l’adversaire.
Concernant la difficulté du titre, tu as toujours le choix entre le mode Normal / Difficile et Débutant / Classique. Ce dernier choix se révèle important dans le sens où la mort de vos personnages pourraient passer de temporaire à permanente. Ainsi, si tu joues eu débutant, tes héros tombés au combat reviendront après la victoire alors qu’ils resteront éternellement six pieds sous terre si tu joues en classique. Une possibilité de choix bienvenue qui reste cohérente avec l’envie d’élargir le public visé et évitant la frustration d’une perte impromptue. Car oui, l’exigence est toujours présente et il faut bien réfléchir avant de lancer tête baissée ses chevaliers vers l’ennemi.
Fire Emblem Three houses, des nouveautés rafraîchissantes
Même si ce nouvel opus reste dans la lignée des précédents, il apporte également son lot d’éléments inédits. Tout d’abord, retournons sur le champ de bataille : il est désormais possible de s’acquérir d’escouades. Ces bataillons ont leurs propres statistiques et une jauge d’expérience comme les protagonistes. Ils offrent de nombreux bonus et peuvent renverser le cours du combat.
Ensuite, les développeurs ont eu l’excellente idée d’ajouter l’Impulsion Divine, un pouvoir mystique qui permet de remonter dans le temps durant la bataille. Tu as fait un mauvais choix (voire plusieurs) et un de tes personnages préférés est mort ? Pas de problème, tu n’as qu’à utiliser ce pouvoir pour le sauver d’un destin tragique. Une idée bienvenue sachant que certains combats peuvent durer plus de 30 minutes…
Autre nouveauté et pas des moindres, tu devras faire rapidement un choix de maison en début de partie. Cela va influencer la deuxième moitié du jeu car chacune a son propre arc scénaristique. Sachant qu’il faut plus d’une cinquantaine d’heures pour en terminer une, on te laisse faire le calcul si jamais tu veux connaître la durée de vie de cet épisode.
En revanche, la première partie sera quasiment identique à chaque fois, ce qui pourrait vite te lasser au bon d’un moment. Globalement, l’histoire principale se révèle intéressante et le lore s’amplifie avec chaque maison, ce qui nous pousse à la recommencer pour en connaître toutes les subtilités.
Pour terminer, on revient sur l’ajout majeur de cet opus : l’académie militaire au monastère de Garreg Mach. Ce très (trop ?) grand hub principal permet de discuter avec tes camarades, d’améliorer tes affinités, de remplir des quêtes annexes, de suivre des cours et d’en donner, etc. Bref, tu y seras souvent amené en fonction du calendrier qui regorge de nombreux évènements très intéressants à suivre.
On pourrait cependant regretter l’aspect technique du titre qui souffre de graphismes vraiment en deçà de ce que peut offrir la Switch, malgré une direction artistique aux petits oignons. De même pour la bande son qui s’avère un chouia moins mémorable que les précédents épisodes.