Don’t Breathe restera la preuve qu’on peut faire un bon film d’horreur avec peu de moyens, sans chercher à faire de l’esbroufe avec trois bouts de ficelles comme le navet qui tâche Friend Request.
Une réal aux petits oignons. Le long-métrage doit beaucoup à Fede Alvarez qui parvient à utiliser son espace comme personne. Chaque pièce, chaque élément de décor de cette Maison des ténèbres participe à l’atmosphère générale. Le réalisateur prend le temps de poser ses plans, laissant la tension s’installer, avant de frapper par surprise sans qu’on le voit venir.
Une ambiance maîtrisée. Côté horreur, si on a davantage mouillé notre pantalon sur d’autres productions, Don’t Breathe bouleverse les codes du Home Invasion avec une redoutable efficacité. Les intrus deviennent les proies et on s’attache rapidement aux deux punching-balls pour aveugle en mal de tendresse. En moins de 90 minutes, on nous en montre beaucoup, sans aucune baisse de rythme et on en ressort, non pas horrifié, mais satisfait d’avoir pris notre pied, les yeux bien ouverts.