Ces questions ont été posées par l’ensemble des journalistes présents.
Quel était le défi principal avec le retour de Spider-Man à la « maison » Marvel ?
Je voulais que Spidey se sente chez lui à nouveau car dans le comics original, il n’est pas seul, il évolue entouré d’autres héros (NDLR : il cherche dès le début à se faire embaucher chez les 4 Fantastiques). Mais je voulais surtout montrer sa différence : c’est un gamin. Du coup, c’est la première fois qu’on le voit vraiment évoluer dans un univers adolescent. Ce qui est vraiment unique dans cette aventure c’est que d’une part on le voit en tant qu’un ado ordinaire et dans le même temps on le voit émerger comme l’un des héros les plus puissants de ce monde.
Quelle est la grande différence entre les anciens films et celui de Marvel ?
Le plus intéressant est de le replacer dans un contexte. On a fait exprès l’an dernier de le présenter dans Civil War car c’était des événements très sérieux et du coup il apportait un peu d’humour. Finalement on rencontre pour la première fois un héros qui existait déjà dans cet univers. On renoue avec l’esprit des premiers comics. Homecoming est notre seizième film, il était temps que Spider-Man rentre à la maison avec l’accord et la participation de Sony.
Qu’est-ce que vous préférez chez lui ?
Il y a beaucoup de choses que j’apprécie, mais j’adore le fait qu’il aime être Spider-Man. Chez de nombreux héros, ils vivent leurs pouvoirs comme un poids ou une malédiction, mais lui il s’en amuse. Ce qui n’empêche pas d’aborder des thématiques plus sérieuses.
Pourquoi toujours commencer par traiter Spider-Man dans sa période adolescente ?
Peut-être qu’un jour nous le verrons bien plus vieux, mais là encore il s’agit surtout de coller aux premiers comics. Nous avons déjà des super-héros adultes et là on voulait marquer cette différence, notamment via Tom Holland qui est beaucoup plus jeune que les autres comme on le voit lorsqu’il les rencontre. Mais c’est ce qui le rend étonnant puisque comparé aux autres, il peut vraiment faire des choses extraordinaires.
Est-ce qu’on peut s’attendre à une origin story avec Homecoming ?
Quand on fait un film on a envie de s’adresser à nos fans et aux néophytes du personnage, mais après tant d’années, je pense que tout le monde connaît les origines des pouvoirs de Spider-Man. Il n’y a qu’une seule petite référence à la piqûre d’araignée dans le long-métrage, sans qu’on ne voit rien à l’écran.
Comment s’est passé le casting pour dénicher le nouveau Spider-Man ?
Nous avons commencé les recherches pour trouver le nouveau Peter Parker pendant le tournage de Civil War. Les finalistes sélectionnés nous avaient rejoint sur le plateau où ils devaient jouer aux côtés de Robert Downey Jr.. Et Tom Holland a été le meilleur car, malgré sa nervosité, il n’a pas été intimidé et comme Robert adore faire de l’impro, il fallait observer sa réaction. Il s’en est très bien sorti et c’était très drôle à regarder. Leur échange était exactement la dynamique que nous voulions entre Tony Stark et Peter Parker.
Est-ce que Spider-Man peut à nouveau quitter le giron Marvel Studios ?
On a déjà signé pour Homecoming 2 et il sera dans les deux prochains Avengers, donc jusqu’en 2019. Après ça, on ne sait pas.
Est-ce qu’une association est possible avec d’autres studios comme la Fox pour les X-Men ?
On n’a pas de plans pour le moment. Aucune discussion avec d’autres studios. C’est notre dixième année, il ne faut jamais dire jamais, mais pour le moment on s’occupe déjà de nos films.
Et avec DC / Warner pour le plus gros film de super-héros de tous les temps ?
On a déjà fait le plus grand film de super-héros de tous les temps ! (rires). Je ne peux que l’imaginer, mais qui sait. C’est déjà arrivé avec Qui veut la peau de Roger Rabbit ?.
Depuis le temps, êtes-vous toujours attentif aux critiques ?
On les lit puisque ce sont souvent les premières réactions. On espère bien sûr qu’ils vont aimer, sauf qu’on ne contrôle pas la presse. On ne fait pas des films pour eux, mais pour tout le monde et surtout pour nous-mêmes car on fait des films qu’on aurait envie de regarder. Il ne faut pas être obsessionnel sur les retours ou les chiffres. Je regarde surtout ceux du premier week-end de sortie, ensuite je passe à autre chose.
L’univers Marvel grandit aussi à la télévision, pourrait-on voir le Punisher, Daredevil, etc. au cinéma ?
Ce sont des personnages qui vivent très bien sur Netflix ou sur d’autres chaînes, donc nous n’envisageons rien pour le moment.
Est-ce que Marvel pourrait un jour se lancer dans des œuvres R-Rated ?
Peut-être un jour. Actuellement nous travaillons sur huit films (en comptant Homecoming) donc ce n’est pas d’actualité. Mais quand j’ai commencé à travailler chez Marvel, nous avions notamment Blade qui était R-Rated, donc pourquoi pas dans l’avenir ?