Sous la forme d’un documentaire à priori hagiographique, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige affinent leur recherche d’un espoir enfoui en mettant sous les projecteurs une histoire méconnue. Celle d’un groupe de scientifiques passionnés d’astronomie qui, en plein Liban prospère, rêve d’envoyer des fusées en orbite.
Une heure durant, portée par une voix off toute subjective, le couple retrace cette histoire via de précieuses archives retrouvées et montre le petit David aller se frotter aux Goliaths version Guerre froide. Le tout monté habilement comme un thriller mâtiné d’intrigues géopolitiques, soutenu par un suspens tout contenu dans la découverte de ce pan d’Histoire oublié. Jusqu’à ce que le long-métrage opère un brusque retour à la réalité.
Celle d’aujourd’hui, de la division dans des soulèvements arabes à l’issue alors inconnue. Le projet de deux artistes se dessine alors : reconstruire la fusée d’époque à l’identique pour la statufier dans l’université où tout a commencé. Beau geste et louable ambition, toutefois ternie par une sorte de nostalgie naïve, où la vision du futur tient plutôt de l’impérialisme yankee que du folklore libanais.
The Lebanese Rocket Society est disponible en DVD le 4 Mars 2014 chez Urban