La nouvelle série de Jonathan Tropper (Banshee) était forcément attendue. Si cette plongée dans le Chinatown de San-Francisco nous avait séduit lors du premier épisode (notre critique), la suite de cette première saison laisse perplexe. Derrière ses combats violents, Warrior est une série un peu trop convenue et pas si originale.
Après les dix épisodes de Warrior, la déception est le sentiment qui domine. Mis sur le devant de la scène après la réussite de Banshee et ses nombreuses qualités, Jonathan Tropper livre cette fois une série moins réussie que sa grande soeur. Si elle est loin d’être mauvaise, les trop nombreuses maladresses qu’elle accumule rendent parfois le visionnage fastidieux.
Pourtant, d’un point de vue visuel, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à Warrior. Le spectateur est immédiatement plongé dans l’ambiance de Chinatown. Les costumes et les décors y participent grandement, et c’est une bonne chose. Les combats sont, eux-aussi, parfaitement mis en scène. Avec une caméra dynamique et rapprochée des acteurs, les affrontements ne tombent pas dans la parodie et témoignent de la maîtrise des protagonistes.
Warrior : interdit au moins de 16 ans, vraiment ?
Diffusée sur Cinemax au pays de l’Oncle Sam, la série fait immédiatement penser à Banshee et même un peu trop sur la durée. Si la première bénéficiait de l’effet de surprise, la dernière venue n’étonne que trop rarement. La trame principale est agréable à suivre, mais les histoires parallèles sont souvent prévisibles. Si les acteurs sont impeccables, quelques personnages tombent dans d’énormes clichés. Le gangster au grand coeur qui défend la veuve et l’orphelin ou le dérangé imprévisible, des rôles vus maintes et maintes fois.
Enfin, l’interdiction au moins de seize ans a de quoi étonner. Certes la série ne conviendra pas au moins de douze ans, mais elle reste largement moins sanglante que Banshee (Burton vs Nola Longshadow…). Si la violence n’apporte pas obligatoirement une plus value dans une série, pour une qui raconte les tensions entre différents gangs chinois, elle semble logique. Mis à part quelques scènes, elle est loin d’être marquante ou excessive dans Warrior.
Avec Warrior Jonathan Tropper semble manquer d’imagination et peine à se renouveler. C’est bien dommage, car avec les écrits du maître Bruce Lee, il y avait sûrement de quoi faire mieux. Une saison 2 est déjà prévue.