La trilogie Toy Story est un monument de l’animation qui a marqué des générations entières et qui est à l’origine de la célébrité de Pixar. 9 ans après le troisième opus, le pari d’en faire un 4 était… Dangereux, très dangereux.
S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut retirer à Pixar, c’est sa capacité à présenter des histoires qualitatives et abouties. Pour apporter un nouveau souffle à cette aventure, on découvre de nouveaux jouets à l’image de Fourchette, un jouet 100% « recyclé » (Pierre Niney en français). Les différentes trames du récit s’enchainent parfaitement, alternant habilement les hommages à la trilogie avec des thématiques modernes – entre autres avec des personnages féminins plus développés. Si la fin du 3 avait fait pleurer les spectateurs de 4 à 100 ans, celle du 4 ne démérite pas également, même si elle n’en atteint pas sa force.
Le photoréalisme à son sommet.
Certes, ce commentaire sera obsolète dans 10 ans, mais à l’heure actuelle, il faut pointer du doigt la splendeur de l’animation. Les moindres détails sont sensibles à l’écran : on pourrait quasiment toucher cette pelouse et sentir cette pluie ruisseler sur nos bras. Ce photoréalisme de l’extrême et la dextérité de la mise en scène participent à donner vie aux jouets, à leur insuffler de la vie à la hauteur des humains qui les entourent.
Ils ne pouvaient pas faire mieux, mais…
Malgré tout cela, on ressort de Toy Story 4 avec un goût amère. Tout est maitrisé, tout est bien pensé, mais c’est le moins bon des Toy Story. La saga montre des signes de fatigue et révèle un manque profond de véritable renouvellement dans ses thématiques. Néanmoins, on tire notre chapeau aux gars de Pixar qui ont su s’en sortir avec panache à défaut d’avoir fait un miracle.