Touché de plein fouet par le scandale Kevin Spacey, Tout l’argent du monde était surtout l’occasion pour Ridley Scott de se faire pardonner après un Alien : Covenant qui en aura refroidi plus d’un. Enfin, s’il y arrive…
De l’or entre les mains. Avec cette histoire, romancée, du kidnapping du petit-fils de l’homme le plus riche du monde, le réalisateur a de la matière pour briller. Il exerce d’ailleurs tout son talent et son expérience lors de plans magnifiques, bien aidé par Dariusz Wolski à la photographie. Tout l’argent du monde est joli à voir, ça ne fait aucun doute.
Laborieux. Si Scott sait montrer, il peine à raconter. Le film est d’une longueur interminable et on ne ressentira que très peu de tension, le cinéaste filmant, certes bien, mais sur un rythme totalement monotone. Vu le potentiel des scènes et des dialogues, on regretterait presque de ne pas voir un David Fincher à la barre. Malgré la durée du métrage, le personnage ô combien fascinant de Getty n’a paradoxalement pas assez de temps pour exister. À la place on doit se coltiner un Mark Wahlberg en figuration et une Michelle Williams qui n’a jamais aussi mal joué. S’il y a du prix d’interprétation à la clé, là on pourra vraiment parler de kidnapping !