Vu le kitsch de son modèle, Power Rangers (le film donc) n’avait que deux solutions : soit respecter jusqu’au bout ce côté gentiment ringard, soit le prendre à contre-pied. On ne s’attendait pas à ce qu’il tente le mélange.
Power sans Rangers. On a donc droit à une origin story avec beaucoup d’ados, peu de Power Rangers. Un parti pris risqué, mais qui a le mérite de nous offrir une nouvelle vision de notre Club des cinq, laissant l’action pour un second volet. Le tout se faisant à grands renforts de séquences pompées sur d’autres blockbusters (Spider-Man en tête). L’astuce étant alors de ne pas essayer de le cacher, voire de les citer au détour d’une réplique… pas fou le Ranger.
Le charme du ridicule. Le long-métrage jongle sans cesse entre le ton adulte et la débilité totale (volontaire ou non), sans oublier les références obligées. Une sorte de Pot-au-feu qui aurait pu se révéler indigeste si le film n’avait pas assumé ce décalage. Maladroit oui, mais pas si bête.
Réalisateur sans Power. Le vrai point noir s’appelle Dean Israelite. Le papa du triste Projet Almanac récidive et nous livre une mise en scène tantôt épileptique tantôt bourrée de clichés (ces ralentis…). Une montagne russe visuelle vomitive indigne de ces Rangers.