La renaissance du cinéma italien (quasi anéanti pendant les années Berlusconi) se révèle chaque année un peu plus à Cannes à travers les nombreuses œuvres qui proviennent du pays des pâtes et de la moins digeste… Mafia ou plus justement de la Cosa Nostra.
C’est à propos de cette dernière que Marco Bellocchio met en scène son Parrain – attention, la comparaison s’arrête là – en révélant dans Le Traître l’histoire vraie d’un mafieux repenti qui a dénoncé au célèbre juge Falcone des centaines de membres du groupe.
![Cannes 2019 - Critique Le Traître : somnolence et mafia](https://linfotoutcourt.com/wp-content/uploads/2019/05/traitre-2.jpeg)
Procès sur procès, sur procès… ZzzzZz…
Fort de sa durée de 2h25, Le Traître ne s’avère pas des plus vigoureux en terme de rythme. Le cinéaste peine à conter son récit, s’enfermant dans des séances de procès interminables. Malgré certaines bonnes idées narratives, le film s’enlise au bout d’une heure et ne parvient plus à faire renaître l’intérêt pour l’histoire. Pourtant les différents retournements de cette dernière ont largement de quoi faire un bon film… Mais quand la narration s’effondre, tout va mal.
![Cannes 2019 - Critique Le Traître : somnolence et mafia](https://linfotoutcourt.com/wp-content/uploads/2019/05/traitre-3.jpeg)
Académisme.
En plus de peiner dans le récit, la mise en scène et le montage ne sauvent rien. La réalisation est particulièrement académique – de temps à autres il y a un sursaut d’inspiration, mais généralement non – ce qui est surprenant de la part du cinéaste qui a réalisé le très bon Vincere. Qui plus est, les quelques similitudes avec le Parrain rendent le visionnage encore plus compliqué à cause du gouffre entre les deux. Alors, on sait qu’il est injuste de juger Le Traître par rapport à l’un des plus grands chefs d’œuvres du cinéma… Néanmoins, on ne peut cacher notre déception quant-au traitement d’un sujet qui aurait pu/dû être passionnant.