Loin de se positionner en simple suite, 300 : naissance d’un empire se déguste comme le chapitre d’une même histoire où les événements s’interconnectent. Stratagème audacieux de la part d’un Zack Snyder, producteur et scénariste, ne voulant pas nuire à son bébé originel.
On retrouve d’ailleurs la patte du maître derrière la caméra dirigé par Noam Murro. Touche graphique, ralentis chorégraphiés et hémoglobine s’écoulant par litres, si l’on omet une mise en scène légèrement plus kitsch et quelques ajouts superflus, la ressemblance entre les deux œuvres est édifiante.
La guerre se déplace désormais sur mer et les batailles navales donnent lieu à des séquences spectaculaires. Dans son rôle de déesse guerrière, la sublime Eva Green, éclipse littéralement ses homologues poilus. Évitant de singer bêtement son modèle, le film apporte sa propre pierre à l’édifice et ne manque pas de charme.
Néanmoins, la disparition du feu spartiate n’est pas sans conséquence. Moins charismatiques, les Athéniens peinent à faire oublier leurs prédécesseurs, tout comme un rythme bien moins maîtrisé. De son aîné, 300 : naissance d’un empire en a l’apparence, l’odeur, mais pas le goût. L’ombre de Snyder n’épargne personne.
300 : naissance d’un empire est sorti le 5 mars 2014