Huit villes visitées à travers les États-Unis, immortalisées par les 8 titres contenus dans le 8e album de Foo Fighters. C’est par cette équation que la bande à Dave Grohl, musicien hyperactif et rockumentariste doué, a célébré ses 20 ans de carrière. Bien que le concept soit séduisant, Sonic Highways reste un album inégal, loin d’être à la hauteur de la mini-série dont il a fait l’objet.
Après avoir réalisé l’excellent documentaire Sound City, Dave Grohl déterre les racines de la musique traditionnelle américaine au travers les villes d’Austin, Chicago, Los Angeles, Nashville, New Orleans, New York, Seattle et Washington. Un joli projet qui a abouti à une série documentaire assez réussie.
Mais l’album qui en découle reste fade. Huit pistes convenues, sentant le formol à plein nez, à quelques exceptions près – Something from Nothing qui ouvre le bal, The Feast and the Famine et I am the river –, soit trois chansons potables sur huit… C’est peu. Le son est (trop ?) propre, les mélodies entêtantes, la voix de Grohl fait le job, mais manque la richesse d’un album comme Echoes Silence et la fureur de The Colour and the Shape. On se tournera plus volontiers vers le documentaire qui donnera plus de relief à cet album tiède et (presque) sans saveurs.
Sonic Highways de Foo Fighters, sorti le 10 novembre 2014.