Dans ce double-épisode de rentrée, Homeland emmène Carrie (Claire Danes) diriger des opérations de drones au Pakistan, laissant sa fille, dont le père n’est autre que le regretté Brody (Damian Lewis), à sa sœur au pays.
Le ton est donné assez vite, comme pour insuffler un nouveau souffle à la série, et les enjeux de la saison sont rapidement posés. On arrive même à entrevoir certaines relations naissantes, grâce, notamment, au torturé Peter Quinn (Rupert Friend). Ce dernier devrait devenir le nouveau personnage principal masculin du show, et ses problèmes de conscience morale vont sans doute s’opposer longtemps au caractère froid, borné et maladif d’une Carrie Mathison à la limite du supportable.
Au final, ce renouveau d’environ 100 minutes reste suffisamment rythmé et étoffé pour qu’on oublie les trois saisons précédentes, et pour qu’on ait envie d’en savoir plus. Mais surtout, on se félicite de la forte présence de l’excellent Rupert Friend, sans qui il serait difficile de s’identifier à un « héros », tant Carrie transpire toujours plus l’hystérie que le génie professionnel.
Critique écrite par Simon D. Réhon