Avec Hippocrate, Thomas Lilti fouille dans sa mémoire et plonge dans le quotidien d’un hôpital en compagnie de ces internes d’aujourd’hui, médecins de demain. Les hommes en blouse blanche à la loupe, entre bons diagnostiques et serment d’hypocrites.
Le film rappelle le Polisse de Maïwenn par son côté faux-documentaire, reportage au cœur du secteur, ici, hospitalier. Mais contrairement à cette dernière, le réalisateur ne cherche pas à alourdir ses propos, lui préférant quelques touches d’humour, ô combien salvatrices. En ressort un réalisme touchant, parfois cru, débouchant sur des questions de société comme l’acharnement thérapeutique, le suicide médicalement assisté ou encore l’objectif de rentabilité.
Hippocrate commet des petites erreurs médicales : Vincent Lacoste, étoffant son CV d’une palette dramatique, ne trouve pas toujours le ton juste et le dernier quart d’heure se montre particulièrement faible. Maladies bénignes vite oubliées face à ce joli portrait de ces hommes derrière la blouse.
Hippocrate sort le 3 septembre 2014