Volontaire avait toutes les qualités pour marquer les esprits dans un climat favorable aux valeurs portées. Mais dans une ambiance de non-dits, il y a des messages qui passent plus mal que d’autres.
Une actrice Volontaire. Les yeux de Diane Rouxel illuminent l’affiche et son talent brille une fois le film commencé. Bien secondée par un Lambert Wilson impeccable comme à son habitude, elle parvient à se créer une place dans un monde d’hommes avec beaucoup d’émotions, sans jamais partir sur la confrontation. La réalisatrice Hélène Fillières aura eu cette intelligence de ne pas masculiniser son aspirante pour aller sur le chemin de l’égalité la plus juste.
Un message douteux. Sauf que Volontaire souffre d’une ambiguïté malsaine, la faute à une relation jamais explicitée, mais fortement sous-entendue entre la jeune élève et son (pas si) glacial commandant. De ce sentiment amoureux viennent les ambitions de la recrue : celle qui ne veut pas être vue comme une femme lutte pour exister dans les yeux d’un homme. S’en suit des situations contradictoires, des moments gênants, et à la fin cette idée que le mâle domine toujours, jusque dans le cœur.