Présentée comme telle, on attendait The Witch comme la perle rare du cinéma d’épouvante de ces dernières années. Déception.
Véritable huis-clos à ciel ouvert, The Witch prend son temps pour installer une ambiance oppressante et fascinante qui plonge peu à peu le spectateur dans la folie et la paranoïa des personnages. Mais à trop retarder l’échéance, le film lasse son spectateur, qui finit par trouver le temps bien long devant des interminables scènes de prières et de querelles familiales. Prétextes à questionner la dévotion aveugle, l’obscurantisme et l’émancipation de la femme, ces séquences souffrent d’un manque de rythme qui empoisonne tout le film.
Jouant la carte du réalisme, le film appuie sur nos peurs les plus viscérales avant de rebrousser chemin et de se déconstruire entièrement dans un final littéralement « extraordinaire ». On en reste perplexe.
Malgré des pistes de réflexions intéressantes, The Witch laisse très souvent son spectateur de côté au profit d’un exercice esthétique, certes bien mené, mais sans réel intérêt s’il n’a pas vocation à être un peu plus que cela. Reposant bien trop sur cet aspect pour mieux cacher la simplicité de son scénario, The Witch ennuie et déçoit.
The Witch sort en salles le 15 juin 2016.